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« Recettes avec histoires. Du Maroc à l’Argentine » (Recetas con historias. De Marruecos a la Argentina) est bien plus qu’un simple livre de cuisine. Ecrit par Donna Abitbol, une mère de famille d’origine marocaine installée en Argentine, l’ouvrage propose un voyage intime, sensoriel et culturel, à travers les recettes traditionnelles de la gastronomie marocaine, transmises au fil des générations, depuis le nord du Maroc jusqu'aux rives du Rio de la Plata.
Dans un récit à la fois personnel et universel, l’écrivaine mêle souvenirs d’enfance à Tétouan, fêtes religieuses, références à l’histoire récente du Maroc et gestes culinaires hérités des mères, tantes et grands-mères.
Chaque recette devient prétexte à raconter une histoire. L’odeur d’une galette à l’amande sortie du four, la douceur d’une datte farcie ou le parfum envahissant de la cannelle suffisent à réveiller une mémoire familiale enracinée à Tétouan, ville natale de Donna où cohabitaient depuis des siècles traditions juives et musulmanes.
Dans ce livre, présenté mardi au siège de l’Association de la communauté juive marocaine de Buenos Aires (ACILBA), Donna Abitbol conçoit les recettes de cuisine marocaine comme un langage d’enracinement identitaire.
«Cuisiner est un acte d’amour et d’identité», écrit-elle avec conviction. Pour Donna Abitbol, cuisiner ne consiste pas simplement à mélanger des ingrédients et à exécuter des techniques, mais à «raconter des histoires, à partager qui nous sommes à travers les saveurs ».
Tout au long des 130 pages du livre, elle retrace la transmission d’un savoir-faire culinaire marocain qui n’a jamais été oublié. Du Shabat à Pourim, en passant par la Pâque juive ou la Mimouna, chaque fête religieuse devient le cadre d’un rituel culinaire structurant la vie communautaire.
Loin d’être un simple acte de nostalgie, l’ouvrage est un legs pour ses trois filles et pour les jeunes de sa communauté, a-t-elle dit lors de la présentation de son livre. C’est un patrimoine vivant dont elle sent l’obligation de transmettre aux jeunes générations.
Il s’agit aussi d’un témoignage vivant de la richesse et de l’authenticité de la cuisine marocaine. L’auteur y célèbre une tradition millénaire où les plats se font le reflet d’un monde métissé, entre le Maroc, l’Andalousie, l’Orient et la Méditerranée.
On y retrouve les mets emblématiques de la culture séfarade : la dafina, les bizcochos, les plats de couscous parfumés aux sept légumes ou encore les douceurs aux fruits secs, miel et amandes qui garnissaient les tables de fête.
Avec pudeur et émotion, Donna Abitbol évoque également les souvenirs de son enfance à Tétouan, puis le départ vers l’Argentine au début des années 60, où sa famille s’est établie comme tant d’autres familles juives marocaines.
Malgré la distance géographique, les traditions ne se sont jamais éteintes. Bien au contraire, elles ont été réinventées et maintenues vives dans la cuisine, où les femmes de la communauté ont su perpétuer les recettes ancestrales, parfois adaptées aux ingrédients locaux, mais toujours fidèles à l’esprit d’origine.
Ce legs culinaire devient alors un pont entre deux mondes. Loin d’être figées, les traditions se transmettent et se réactualisent dans un dialogue constant entre passé et présent, entre terre natale et terre d’accueil.
« Cuisiner ensemble devient une forme de maintenir vivante l’histoire familiale », écrit Donna. L’acte de se réunir autour de la table et « l’art de recevoir » prennent une dimension sacrée. Une manière d’honorer la vie.
Dans les dernières pages, Donna Abitbol dédie son livre à ses filles et à son petit-fils, signe d’une volonté claire de perpétuer cette mémoire culinaire. Les recettes, dit-elle, perdurent, même si elles se déclinent parfois en différentes versions, chaque famille y mettant sa touche. Mais l’essentiel demeure : le goût, l’odeur, les gestes partagés, qui ressuscitent les instants de bonheur passés au Maroc.
A travers ces « Recettes avec histoires », c’est un fragment précieux du patrimoine culturel judéo-marocain qui est offert au lecteur. Un héritage transmis avec tendresse, générosité et un amour profond pour la cuisine comme lieu de mémoire. Ce livre est une invitation à s’asseoir à table, à écouter les récits des anciens et à faire vivre, à chaque bouchée, une histoire d’exil, de résilience et de transmission.
Dans un récit à la fois personnel et universel, l’écrivaine mêle souvenirs d’enfance à Tétouan, fêtes religieuses, références à l’histoire récente du Maroc et gestes culinaires hérités des mères, tantes et grands-mères.
Chaque recette devient prétexte à raconter une histoire. L’odeur d’une galette à l’amande sortie du four, la douceur d’une datte farcie ou le parfum envahissant de la cannelle suffisent à réveiller une mémoire familiale enracinée à Tétouan, ville natale de Donna où cohabitaient depuis des siècles traditions juives et musulmanes.
Dans ce livre, présenté mardi au siège de l’Association de la communauté juive marocaine de Buenos Aires (ACILBA), Donna Abitbol conçoit les recettes de cuisine marocaine comme un langage d’enracinement identitaire.
«Cuisiner est un acte d’amour et d’identité», écrit-elle avec conviction. Pour Donna Abitbol, cuisiner ne consiste pas simplement à mélanger des ingrédients et à exécuter des techniques, mais à «raconter des histoires, à partager qui nous sommes à travers les saveurs ».
Tout au long des 130 pages du livre, elle retrace la transmission d’un savoir-faire culinaire marocain qui n’a jamais été oublié. Du Shabat à Pourim, en passant par la Pâque juive ou la Mimouna, chaque fête religieuse devient le cadre d’un rituel culinaire structurant la vie communautaire.
Loin d’être un simple acte de nostalgie, l’ouvrage est un legs pour ses trois filles et pour les jeunes de sa communauté, a-t-elle dit lors de la présentation de son livre. C’est un patrimoine vivant dont elle sent l’obligation de transmettre aux jeunes générations.
Il s’agit aussi d’un témoignage vivant de la richesse et de l’authenticité de la cuisine marocaine. L’auteur y célèbre une tradition millénaire où les plats se font le reflet d’un monde métissé, entre le Maroc, l’Andalousie, l’Orient et la Méditerranée.
On y retrouve les mets emblématiques de la culture séfarade : la dafina, les bizcochos, les plats de couscous parfumés aux sept légumes ou encore les douceurs aux fruits secs, miel et amandes qui garnissaient les tables de fête.
Avec pudeur et émotion, Donna Abitbol évoque également les souvenirs de son enfance à Tétouan, puis le départ vers l’Argentine au début des années 60, où sa famille s’est établie comme tant d’autres familles juives marocaines.
Malgré la distance géographique, les traditions ne se sont jamais éteintes. Bien au contraire, elles ont été réinventées et maintenues vives dans la cuisine, où les femmes de la communauté ont su perpétuer les recettes ancestrales, parfois adaptées aux ingrédients locaux, mais toujours fidèles à l’esprit d’origine.
Ce legs culinaire devient alors un pont entre deux mondes. Loin d’être figées, les traditions se transmettent et se réactualisent dans un dialogue constant entre passé et présent, entre terre natale et terre d’accueil.
« Cuisiner ensemble devient une forme de maintenir vivante l’histoire familiale », écrit Donna. L’acte de se réunir autour de la table et « l’art de recevoir » prennent une dimension sacrée. Une manière d’honorer la vie.
Dans les dernières pages, Donna Abitbol dédie son livre à ses filles et à son petit-fils, signe d’une volonté claire de perpétuer cette mémoire culinaire. Les recettes, dit-elle, perdurent, même si elles se déclinent parfois en différentes versions, chaque famille y mettant sa touche. Mais l’essentiel demeure : le goût, l’odeur, les gestes partagés, qui ressuscitent les instants de bonheur passés au Maroc.
A travers ces « Recettes avec histoires », c’est un fragment précieux du patrimoine culturel judéo-marocain qui est offert au lecteur. Un héritage transmis avec tendresse, générosité et un amour profond pour la cuisine comme lieu de mémoire. Ce livre est une invitation à s’asseoir à table, à écouter les récits des anciens et à faire vivre, à chaque bouchée, une histoire d’exil, de résilience et de transmission.