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Chômage, mépris et exil
A l’origine donc de cette nouvelle bourde de Benkirane, ses propos tenus dans l’Hémicycle devant les représentants de la Nation à propos d’un juge de Tanger accusé de corruption. Déclaration dans laquelle le Chef du gouvernement a indiqué «qu’un individu a été interpellé en flagrant délit de corruption et lorsqu’il a bénéficié de la poursuite en état de liberté, ses collègues l’ont accueilli comme un héros». Cette phrase a déclenché l’ire des magistrats et a été considérée comme une ingérence dans les affaires du pouvoir judiciaire. «Les propos du chef du gouvernement sont irresponsables et constituent une ingérence dans les affaires du secteur. Benkirane n’est pas habilité à faire ce genre de déclarations alors que le procès est en cours», a souligné Abdelatif Chentouf, secrétaire général du Club des magistrats lors d’un entretien téléphonique avec « Libé ».
Il a ajouté que Benkirane a porté atteinte, avec ses propos au Parlement, au sacro-saint principe de la présomption d’innocence. Il a précisé également que le Club des magistrats suit avec attention la situation et qu’il est prêt à défendre l’indépendance du pouvoir judiciaire et les droits des magistrats. «Le Club des magistrats rejette tout discours politique qui cherche à exploiter le Parlement pour nuire aux magistrats», a affirmé Abdelatif Chentouf, secrétaire général dudit Club. « Nous avons saisi la Cour suprême pour prendre toutes les dispositions constitutionnelles afin de sauvegarder l’indépendance du pouvoir judiciaire et le principe de la séparation des pouvoirs», a-t-il conclu. A signaler que plusieurs barreaux ont également condamné ces propos jugés inadéquats dans cette affaire émanant notamment du chef de l’Exécutif.