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Accusées de "complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l'Etat" et "adhésion à un groupe terroriste", il leur est reproché notamment d'avoir rencontré des diplomates étrangers.
Les prévenus les plus connus, tous emprisonnés, sont le chef de la principale coalition d'opposition FSN, Jawhar Ben Mbarek, les dirigeants de partis Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi, les politiciens Khayam Turki et Ridha Belhaj et l'homme d'affaires Kamel Ltaief.
Certains accusés se trouvant à l'étranger sont jugés par contumace, comme la féministe Bochra Belhaj Hmida ou le philosophe français Bernard-Henri Levy.
A l'ouverture du procès en appel, le juge a constaté que "la plupart ont refusé de comparaître" car les principaux accusés devaient être entendus en visioconférence, ce que leurs avocats ont rejeté, exigeant leur présence à la barre.
Devant le tribunal, une quinzaine de personnes se sont rassemblées pour réclamer leur libération. La poétesse et opposante Chaima Issa, appelée à comparaître libre au procès, brandissait une grande photo de M. Ben Mbarek.
Celui-ci est "au bord du point de non-retour" après plus de trois semaines de grève de la faim, a dit sa soeur l'avocate Dalila Msaddek.
La plupart des détenus ont été arrêtés lors d'un coup de filet dans les rangs de l'opposition au printemps 2023. Le président Saied les avait à l'époque qualifiés de "terroristes".
En avril, lors du jugement en première instance, les accusés avaient été condamnés à des peines allant jusqu'à 66 ans de prison, après seulement trois audiences et sans plaidoiries de la défense.
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, avait dénoncé "des violations du droit (...) suscitant de graves inquiétudes quant aux motivations politiques".
L'ONG Human Rights Watch (HRW) a réclamé "l'annulation des peines injustes" prononcées en première instance, dénonçant "des accusations infondées" et une absence de "garanties d'un procès équitable".
Pour HRW, le procès s'insère dans une campagne de "répression" de "toute forme de critique ou dissidence".
Depuis que le président Kais Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, les ONG tunisiennes et étrangères déplorent un recul des droits et libertés en Tunisie, berceau du printemps arabe.
Des dizaines d'opposants, avocats, journalistes, humanitaires, sont détenus pour des accusations de complot ou en vertu d'un décret sur les fausses informations.










