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Cette dualité entre spécificité et points communs touche également d'autres aspects de la vie durant le mois sacré de Ramadan, comme les traditions vestimentaires, les pratiques religieuses et les valeurs d'hospitalité et de consolidation des liens familiaux, constate la MAP.
Ainsi, sur la table du "ftour" à Ouarzazate, les fameuses "hrira" (soupe marocaine), "chourba" (soupe à base de légume) et "hssoua" (soupe à base de semoule) sont incontournables, au point que les grands-mères leur attribuent des vertus de "purification des intestins" et de "préparation de l'appareil digestif" à recevoir de la nourriture, après une longue journée de jeûne.
Les dattes, un produit local et une composante essentielle des habitudes alimentaires dans la région tout au long de l'année, sont particulièrement prisées, durant le Ramadan, pour leur apport en sucres, nécessaires pour observer le jeûne dans les meilleures conditions.
D'autres délices sucrés, ou "chhiwate" comme disent les Marocains, se disputent la vedette durant ce mois, telles les incontournables pâtisseries traditionnelles comme "chebakia" et "briouates" (sortes de gâteaux trempés dans du miel) ou les crêpes typiquement marocaines comme le "beghrir" (crêpe préparée à base de semoule) ou le "msemen" (une sorte de crêpe feuilletée).
L'engouement pour ces pâtisseries et crêpes traditionnelles se manifeste à travers la grande affluence que connaissent les boulangeries, quelques heures avant la rupture du jeûne, ce qui pousse plusieurs commerces à changer, à titre exceptionnel, d'activité durant le mois sacré, afin de profiter de ce créneau alléchant.
Toutefois, les traditions ramadanesques de la population d'Ouarzazate présentent certaines spécificités qui obéissent au mode de production agricole et au climat semi-aride de cette zone. Cet aspect est particulièrement observé dans les milieux populaires et le monde rural, où les ingrédients qui entrent dans la préparation des recettes ramadanesques sont préparés à domicile et à la main.
Ainsi, "Rha" en pierre (moulin à bras traditionnel) et "Mehraz" (mortier traditionnel) occupent toujours une place de choix au sein des foyers de la région et sont largement utilisés pour moudre ou piler les farines qui sont à la base des soupes traditionnelles, comme celle d'orge (Dchicha ou Ibrin), de maïs (Isenkar) et de fève (Agren).
Autre spécificité de la région, "Tikhdoukhin", une soupe épaisse à base de blé aux grandes valeurs nutritives, pour la population locale, qui se consomme accompagnée du "smen" (beurre salé) ou de l'huile d'olive, en plus d'une plante médicinale dite "chih". Les femmes au foyer se chargent également de préparer et de stocker les ingrédients de "Lehrif", un mets fait d'oignon vert et de poivron.
Le repas du "Shour", le dernier avant d'entamer la journée du jeûne, est capital pour la population locale, avec au centre le pain dit "Tafernout", de préférence sorti direct du four.