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Elle frappe encore à toutes les portes, mais personne ne veut l’entendre. De la commune de Sidi Taybi à la province de Kénitra, elle ne cesse de déposer son dossier et de plaider sa cause. Sa doléance principale reste la récupération de son lot de terrain confisqué par le caïd de Sidi Taybi, village situé à une quinzaine de kilomètres de Kénitra. Comment cela s’est-il passé ? En 1997, Amina qui est mariée à un Marocain résidant à l’étranger, a acquis un lot de terrain de 100 m2. Elle tenait à être la voisine de son frère. L’acte de vente a été légalisé dans la commune de Sidi Taybi et dûment signé par son vice-président de l’époque. Si son frère a pu obtenir une autorisation de construire, démarche connue chez les habitants de ce village, Amina Sadiq et son époux espéraient suivre la même procédure. En vain. Entre-temps, elle avait mis une clôture pour délimiter son lot. Le fameux caïd de Sidi Taybi avait un autre stratagème. Il avait décidé d’accorder le lot à une autre femme. Et lança, selon l’intéressée, une série de menaces et d’intimidations. La presse régionale et nationale, ainsi que la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’Homme avaient à l’époque rapporté une scène où le caïd avait fait subir le pire à cette dame diabétique et à sa belle-soeur. Sa «notoriété» a fait que les administrateurs de l’hôpital Idrissi de Kénitra ont refusé d’admettre Amina et sa belle-sœur enceinte, après leur malaise causé par la violence dudit caïd. «Quand je me suis plainte auprès de l’ancien wali de la région, il a ordonné au caïd et au président de la commune de régler le problème, mais une fois le wali affecté à Meknès, les viles manœuvres ont repris, a indiqué Amina. Et d’ajouter : «Ce que je veux comprendre, c’est pourquoi on a autorisé la construction à tous ceux qui ont acheté des terrains comme moi, alors que le caïd et le président de la commune veulent m’en priver. Je suis convaincue qu’on veut me prendre mon lot».