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Rabat et Washington veulent consolider leur coopération sur la base de leurs intérêts communs en Afrique

Participation du Maroc à la réunion ministérielle de la Coalition mondiale anti-Daesh


Vendredi 8 Février 2019

La première session du groupe de travail Afrique relevant du Dialogue stratégique Maroc-Etats Unis, s’est tenue, mardi à Washington, dans le but de «consolider la coopération sur la base des intérêts communs des deux pays en Afrique», indique mercredi le Département d’Etat.
«Les délégations des deux pays ont convenu de capitaliser sur les initiatives en cours pour traiter les questions politiques, économiques et sécuritaires auxquelles fait face le continent», a précise le bureau du porte-parole de la diplomatie américaine, dans une note aux médias.
Les deux délégations ont, en outre, examiné de nouvelles opportunités pour une possible coopération triangulaire en Afrique, y compris le développement des secteurs de la finance, du commerce, de l’autonomisation des jeunes, ainsi que la lutte contre le terrorisme, le renforcement des capacités des services de sécurité de la région et la consolidation de la gouvernance.
Rappelons que suite à la décision prise, en septembre dernier, par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, et le secrétaire d’Etat américain, Michael Pompeo, de relancer le Dialogue stratégique Maroc-Etats-Unis, cette première session s’est tenue avec la participation d’une importante délégation interministérielle marocaine conduite par Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de la Coopération africaine.
Le chef de la diplomatie marocaine et le secrétaire d’Etat américain ont, dans ce sens, examiné, mercredi, les moyens d’élargir la coopération bilatérale aux questions régionales, tout en réaffirmant le partenariat stratégique de longue date unissant les Etats-Unis et le Maroc.
Lors de cette rencontre, à laquelle a pris part l’ambassadrice de Sa Majesté le Roi à Washington, Lalla Joumala Alaoui, les deux responsables «ont réaffirmé le partenariat stratégique de longue date unissant les Etats-Unis et le Maroc et examiné les opportunités d’élargir la coopération aux questions régionales», a déclaré le porte-parole adjoint du département d'Etat, Robert Palladino.
Le chef de la diplomatie américaine a «reconnu la participation constructive du Maroc aux pourparlers avec l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara», tout en remerciant le Royaume «pour ses efforts résolus dans la lutte contre l’influence néfaste de l’Iran dans la région», a-t-il souligné.
Michael Pompeo a également tenu à exprimer ses remerciements au Maroc pour son soutien au Président par intérim du Venezuela, Juan Guiadó, poursuit la même source.
Les deux responsables ont, par ailleurs, discuté de la prochaine conférence ministérielle sur la promotion d’un avenir de paix et de sécurité au Moyen-Orient, relevant que ce conclave sera une étape importante vers la construction d’un cadre de sécurité plus solide pour cette partie du monde, a indiqué le porte-parole adjoint du département d'Etat.
Cette visite à Washington a été l'occasion pour le chef de la diplomatie marocaine de rencontrer d'autres responsables de l'administration américaine, notamment le sous-secrétaire d'Etat chargé des affaires politiques américaines, David Hale.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de sa participation à la réunion ministérielle de la Coalition mondiale anti-Daesh, Nasser Bourita a affirmé que ce «conclave international a pu aboutir à des résultats positifs grâce à la conjugaison des efforts déployés par les pays membres et tout particulièrement le rôle joué par le gouvernement irakien», en précisant que cette dynamique a eu pour conséquence d’infliger à Daesh des pertes à hauteur de 80% de ses combattants, 86% de son arsenal et 90% des territoires que contrôlait ce groupe terroriste en Irak et en Syrie.
En dépit de ses résultats probants, le ministre a, néanmoins, insisté qu’il reste encore des défis à relever, en faisant observer que des groupes terroristes affiliés à Daesh demeurent toujours actifs en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne et changent constamment le modus operandi qui était le leur en Irak et en Syrie.
Parmi ces défis, a-t-il ajouté, figurent également les tentatives de Daesh d’élargir son empreinte en Afrique, rappelant que le Maroc avait abrité, au mois de juin dernier, une réunion consacrée à l’Afrique et à l’examen des voies et moyens permettant un meilleur déploiement de la Coalition mondiale anti-Daesh dans le continent.
«Il en est ressorti de cette réunion une nécessité impérieuse d’aider et de soutenir les pays africains à consolider leurs capacités à assurer la protection de leurs frontières et à faire face au terrorisme et à l’extrémisme violent», a rappelé le ministre pour qui «l'Afrique doit figurer en tête des priorités de l’agenda de la Coalition mondiale anti-Daesh».
Dans la même veine, il a souligné que toute stratégie efficiente de lutte contre Daesh doit impérativement tenir compte de son discours funeste et de l’utilisation de technologies ultra-modernes pour le disséminer, notant que «le Maroc dispose, dans ce cadre, d’une grande expérience en matière de formation des imams au profit de plusieurs pays au sein de l’Institut Mohammed VI de formation des imams, des morchidines et morchidates, et des programmes de déradicalisation dans les prisons, auxquels s'ajoute une stratégie judicieuse visant la déconstruction méthodique du discours et de la propagande de Daesh.
Il a, en outre, souligné la nécessité de mettre en place un arsenal juridique permettant de poursuivre les terroristes pour crimes contre l’humanité perpétrés dans certaines parties du monde.

La défaite de l'EI, un tournant majeur mais la lutte n'est pas finie


La défaite territoriale de l'Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie «marquera un tournant majeur» dans la guerre contre Daech, mais ne signifie pas que la campagne contre cette organisation terroriste est «achevée», a indiqué, mercredi à Washington, la Coalition mondiale anti-Daech.
Les ministres des Affaires étrangères de la Coalition mondiale anti-Daech, réunis à Washington, ont relevé dans le communiqué finale publié à la fin des travaux de cette réunion, que les «dirigeants de Daech, ses associés et ses supporters considèrent leurs pertes territoriales en Irak et en Syrie comme un revers, et non comme une défaite». De ce fait, la Coalition a plaidé en faveur d'un plus grand engagement «où cela est nécessaire en Irak et en Syrie, dans les endroits où le groupe terroriste résiste toujours», notant que l'EI a de plus en plus recours à des tactiques d'insurrection pour déstabiliser ces deux pays.
Ainsi, la Coalition a salué le ministre des Affaires étrangères d'Irak, Mohamed Al Alhakim en tant que haut responsable représentant le nouveau gouvernement irakien dirigé par le Premier ministre Adil Abd Al-Mahdi, tout en réaffirmant son «soutien inflexible» à l'unité de l'Irak, sa souveraineté et son intégrité territoriale. Par ailleurs, le communiqué final souligne l'engagement de la Coalition à s'occuper des questions légales et de sécurité posées par les combattants terroristes étrangers de Daech «pour s'assurer qu'ils ne retrouvent plus jamais le champ de bataille ni qu'ils s'installent ailleurs pour mener des attaques, recruter, former ou perpétuer l'idéologie de Daech».  
«Le mouvement de combattants terroristes étrangers aguerris vers des régions et continents aussi divers que l'Asie du sud-est et l'Afrique est particulièrement troublant», relèvent les pays membres de la Coalition qui insistent pour que «des mesures appropriées» soient prises pour que les combattants de Daech et leurs partisans rendent des comptes pour leur soutien à la campagne terroriste de l'EI en conformité avec le droit international.  «En 2019 (...) avec la fin prochaine des efforts militaires conventionnels contre l'EI en Syrie et la transition vers un rôle de soutien (...), les membres de la Coalition ouvriront des discussions sur la prochaine phase de la campagne» contre Daech, relève le communiqué.
«Ceci pourrait impliquer un effort pour contrer le recours par Daech à l'insurrection en Syrie et en Irak», explique-t-on, ajoutant qu'il s'agira aussi de gérer la question «des réseaux, filiales et branches transfrontaliers qui continuent de constituer une menace significative et, dans certains cas, grandissante aux membres de notre Coalition tel que cela a été mis en relief lors de la réunion des directeurs politiques de la Coalition en juin 2018 avec un focus sur l'Afrique à Skhirat, au Maroc».
En particulier, la Coalition devra rester unie dans ses efforts de saper la marque de Daech en réduisant son accès à l'espace d'information comme outil pour répandre son idéologie et propagande toxiques, soutient la même source.


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