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Les perspectives des pays importateurs de pétrole restent fragiles

L’expansion économique mondiale plus ou moins inchangée par rapport aux PEM d’avril dernier, selon le FMI


Alain Bouithy
Mercredi 18 Juillet 2018

Selon les nouvelles prévisions économiques du Fonds monétaire international (FMI), la croissance mondiale devrait atteindre 3,9 % en 2018 et en 2019, conformément aux prévisions des Perspectives de l’économie mondiale (PEM) d’avril dernier.
Bien que restées plus ou moins inchangées, les perspectives mondiales auraient variées d’un pays à l’autre, a constaté l’organisation internationale relevant que « le rythme de l’expansion semble avoir culminé dans certains grands pays et la croissance est devenue moins synchronisée ».
Selon les projections du Fonds monétaire, la croissance de la demande intérieure devrait rester vigoureuse, alors même que la croissance globale de la production ralentit dans certains cas où elle a été supérieure à la tendance pendant plusieurs trimestres.
En détail, il ressort des projections récentes que les pays exportateurs de pétrole de la région du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, de l’Afghanistan et du Pakistan ont profité de l’amélioration des perspectives des prix du pétrole.
En revanche, les chiffres de l’organisation laissent apparaître que les perspectives des pays importateurs de pétrole sont restées fragiles. 
« Plusieurs pays font encore face à des besoins considérables de rééquilibrage budgétaire, et la menace d’une intensification des conflits géopolitiques continue de peser sur la croissance dans la région », a relevé la FMI indiquant que la croissance devrait passer de 2,2 % en 2017 à 3,5 % en 2018, puis à 3,9 % en 2019. Ce qui correspond à 0,2 point de pourcentage de plus que prévu dans les PEM d’avril dernier pour 2019.
Portée par la hausse des prix des produits de base, la reprise devrait se poursuivre en Afrique subsaharienne où la croissance pour l’ensemble de la région devrait passer de 2,8 % en 2017 à 3,4 % en 2018. Elle devrait s’élever à 3,8 % l’année prochaine, correspondant à 0,1 point de pourcentage de plus que prévu dans les PEM d’avril dernier pour 2019. 
« Cette révision à la hausse des prévisions s’explique par l’amélioration des perspectives du Nigeria, où la croissance devrait passer de 0,8 % en 2017 à 2,1 % en 2018 et à 2,3 % en 2019 (0,4 point de pourcentage de plus que prévu dans les PEM d’avril dernier pour 2019) grâce à l’amélioration des perspectives des prix du pétrole », a expliqué l’organisation.
En dépit d’un premier trimestre moins bon que prévu (en partie à cause de facteurs temporaires), l’économie sud-africaine du Sud devrait se redresser quelque peu sur le reste de 2018 et en 2019, prévoit le FMI soulignant que le regain de confiance lié aux changements à la tête du pays devrait se traduire progressivement par une augmentation de l’investissement privé.
Les prévisions relevées dans les pays avancés font état d’une croissance qui devrait rester supérieure à la tendance en 2018, à 2,4 % (comme en 2017), avant de tomber à 2,2 % en 2019. 
« La prévision pour 2018 est inférieure de 0,1 point de pourcentage à celle des PEM d’avril dernier, en grande partie du fait d’une modération de la croissance plus marquée que prévu dans la zone euro et au Japon après plusieurs trimestres de croissance supérieure au potentiel », a souligné le FMI.
Citant le cas des Etats-Unis, l’organisation a noté que l’expansion à court terme devrait s’affermir temporairement, la croissance devant atteindre 2,9 % en 2018 et 2,7 % en 2019. 
La tendance dans la zone euro est au ralentissement progressif de la croissance de 2,4 % en 2017 à 2 % en 2018 et à 1,9 % en 2019, correspondant à une révision à la baisse de 0,2 point de pourcentage pour 2018 et de 0,1 point de pourcentage pour 2019 par rapport aux PEM d’avril dernier. 
La tendance est aussi à la baisse au Japon où la prévision de croissance a été révisée à 1,0 % pour 2018, correspondant à 0,2 point de pourcentage de moins que dans les PEM d’avril dernier. 
Toutefois, « l’activité devrait s’affermir sur le reste de l’année et en 2019, portée par une augmentation de la consommation privée, de la demande extérieure et de l’investissement », a affirmé le FMI.





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