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Le CCME se penche actuellement sur l'élaboration d'un agenda national pour la recherche sur l'émigration en vue de cerner les mutations de l'émigration marocaine, a-t-il fait savoir. Parmi ces changements, El Yazami a cité l'évolution démographique (3,4 millions émigrés actuellement contre 1,4 million dans les années 1990), la féminisation croissante de la population des expatriés et le vieillissement constaté au niveau de la pyramide des âges des émigrés avec la montée en parallèle d'une nouvelle génération prometteuse de jeunes.
Les chercheurs sont appelés à tenir compte de ces mutations dans leurs études, a-t-il insisté, évoquant la création, prochainement, d'un fonds national de soutien à la recherche sur l'émigration.
Pour sa part, l'historien néerlandais, Herman Obdeijn, a passé en revue les étapes d'évolution de l'émigration marocaine aux Pays-Bas, les difficultés d'intégration, ainsi que les changements survenus depuis l'arrivée des premiers émigrés marocains dans le pays, soulignant l'importance de la contribution de ces émigrés au développement de l'économie néerlandaise et à la promotion de la diversité.
"L'émigration est un facteur d'enrichissement pour les pays d'accueil mais aussi pour ceux d'origine", a-t-il fait remarquer, relevant que l'intégration n'est pas une affaire du groupe mais émane plutôt de la volonté de l'individu de participer à la vie active et de s'ouvrir sur l'autre. Mimoun Aziri, chercheur en matière d'émigration, a, de son côté, expliqué que l'émigration des rifains a été motivée essentiellement par la croissance démographique, le phénomène de sécheresse et la spoliation des terres par l'occupant espagnol. Quant à Abdelatif Maaroufi, de l'Association Dakira, il a souligné la nécessité de mettre à profit le patrimoine oral, notamment la chanson, pour comprendre au mieux le phénomène de l'émigration rifaine.