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Malgré un ralentissement de son rythme, constaté au cours des derniers mois, la situation est loin d’apaiser les inquiétudes des ménages qui voient dans la poursuite de la hausse des prix une pression supplémentaire sur leur budget.
Compte tenu de son impact sur le pouvoir d’achat, cette évolution n’est pas pour plaire aux ménages dont 80,9% déclaraient une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, selon les résultats de l’enquête de conjoncture menée par le Haut-Commissariat au plan (HCP) auprès de ces derniers au premier trimestre de l’année 2025.
D’après cette enquête, 53% d’entre eux avaient déclaré s’attendre à une dégradation du niveau de vie au cours des 12 prochains mois. Ainsi, « le solde d’opinion sur l’évolution future du niveau de vie est resté négatif à moins 46,3 points, contre moins 46,1 points au trimestre précédent et moins 47,3 points au même trimestre de l’année passée », avait conclu l’institution publique dans sa note d’information d’alors.
A cette perception négative, s’ajoute en outre celle du chômage. En effet, au premier trimestre de 2025, 80,6% des ménages s’attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois.
A propos de l’inflation, selon les chiffres publiés par le Haut-Commissariat au plan (HCP), comparé au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une hausse de 0,5% au cours du mois de juillet 2025.
Bien qu’elle ait légèrement évolué, il s‘agit tout de même du septième mois consécutif de hausse de l’année 2025. En effet, cette progression fait suite à celles enregistrées au cours des six précédents mois : juin (0,4%), mai (0,4%), avril (0,7%), mars (1,6%), février (2,6%) et janvier (2%).
Sans vouloir paraître pessimiste, il ne faut pas se faire trop d'illusions : rien n’augure pour l’instant une inversion radicale de cette tendance au cours des mois restants de l’année. Et quand bien même cela surviendrait, les charges inhérentes à la rentrée des classes auront déjà impacté le porte-monnaie de nombreux ménages. En d’autres termes, ceux-ci n’en tireraient pas un réel bénéfice.
D’après l’institution publique, l’évolution des prix est la « conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 0,9% et de celui des produits non alimentaires de 0,2% ». S’agissant des produits non alimentaires, les variations allaient d’une baisse de 2,9% pour le «Transport» à une hausse de 3,4% pour les «Restaurants et hôtels».
Cependant, comparée au mois de juin 2025, l’inflation a connu une baisse de 0,1% résultant de la baisse de 0,5% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,2% de l’indice des produits non alimentaires, a fait savoir le HCP.
Ainsi, d’après les données recueillies, entre juin et juillet 2025, le Haut-Commissariat a relevé des baisses des produits alimentaires, principalement au niveau des «Légumes» (4,7%), des «Fruits» (0,9%), des «Huiles et graisses» (0,5%), du «Pain et céréales» (0,3%) et des «Viandes» (0,1%).
D’après ces chiffres, les baisses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Meknès (0,7%), à Guelmim (0,6%), à Laâyoune et Settat (0,5%), à Oujda (0,3%), à Marrakech, Rabat, Safi et Béni-Mellal (0,2%).
A l’inverse, les prix ont augmenté de 2,7% pour le «Lait, fromage et œufs», de 0,6% pour le «Café, thé et cacao» et de 0,4% pour les «Poissons et fruits de mer». Pour les produits non alimentaires, la hausse a concerné principalement les prix des «Carburants» avec 3,5%. Les hausses ont été enregistrées à Errachidia, à Al-Hoceima et à Tétouan avec respectivement 0,8%, 0,4% et 0,2%.
Alain Bouithy