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Il a fait et fait encore couler beaucoup d’encre. C’est celui qu’on surnomme aussi «le Robin des bois des internautes», dans la presse internationale. Tout a commencé le 8 juillet 2007.
Date où le Sniper diffuse sur Youtube une vidéo, sans commentaire, qui montre des gendarmes en train de recevoir du «bakchich».
On n’en finira jamais de parler du fameux «Sniper de Tagruist». Il a fait et fait encore couler beaucoup d’encre. C’est celui qu’on surnomme aussi «le Robin des bois des internautes», dans la presse internationale. Tout a commencé le 8 juillet 2007. Date où le Sniper diffuse sur Youtube une vidéo, sans commentaire, qui montre des gendarmes en train de recevoir du «bakchich». D’une durée de 6 min 38, ce premier reportage mis en ligne démontre deux gendarmes en faction sur une route de campagne. Ils tendent la main aux véhicules qu’ils interpellent. Grâce aux zooms, on aperçoit qu’ils s’en mettent plein les poches.
Dès lors, le vidéaste amateur devient du coup la superstar de rêve pour les cyber-citoyens. Tout le monde attend impatiemment ses vidéos. Et chacune d’elles est un événement. Et d’une vidéo à l’autre, l’homme gagne davantage en popularité, même s’il préfère garder l’anonymat. Les médias en ont fait beaucoup de tapages. «Devant la popularité de la première vidéo du Sniper, une partie des médias marocains a repris l’affaire et les autorités ont dû envoyer des gendarmes en civils et voitures banalisées pour prendre en flagrant délit deux corrompus, héros malgré eux du sniper. Ceux-ci ont été inculpés», se souvient un journaliste de la place.
Quatorze jours après la diffusion de sa première vidéo, le Sniper en met en ligne une deuxième. Dans celle-ci, il ne guette aucun membre de la gendarmerie mais lance un appel à Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour qu’il « sauve Targuist de la corruption de ses dirigeants ». Quatre jours plus tard, le Roi est venu en visite à Targuist. Les gendarmes marocains sont désormais contraints de faire profil bas. Car ils sont placés au centre du viseur des cyber-citoyens. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Récemment, le Sniper a pris dans ses filets quatre agents de la Sûreté nationale d’Agadir. Leur arrestation est survenue suite à la diffusion d’une vidéo sur Internet les montrant en situation de corruption à un barrage. «Après une procédure menée sous la supervision du parquet de la ville d’Agadir, un commissaire de police, qui figurait sur la vidéo, objet de l’enquête, a été présenté au parquet, alors que les trois autres agents de police ont été présentés au procureur du Roi près le tribunal de première instance de la même ville », rappelle une source bien informée.
Bref, on ne sait pas ce que nous réservent les prochaines vidéos du Sniper de Targuist. Mais, ce qui est sûr, est que plus d’un Marocain les attend avec impatience. Côté gendarmes, les cauchemars se poursuivront tant que le sniper circule en toute liberté. Mais, existe-t-il un seul sniper ou y en a plusieurs? Telle est la question qui préoccupe et l’opinion publique et les forces de l’ordre. Une question à laquelle aucune réponse n’a encore été apportée. Le flou persiste toujours. Et rien ne filtre pour le moment.