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La campagne agricole 2010-2011 semble se dérouler dans des conditions très satisfaisantes. Les dernières pluies, qui se sont abattues sur l’ensemble des régions ont permis l’achèvement des travaux d’installation des cultures d’automne (céréales, légumineuses alimentaires, fourrages) dans des conditions favorables et leur levée dans des conditions satisfaisantes, indique un communiqué du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime.
Ainsi, le cumul pluviométrique moyen national au 30 janvier a-t-il atteint 297 mm contre 107,4 mm, enregistré en décembre 2010, soit une hausse de 38% par rapport à une année normale. Ce qui s’est traduit par une amélioration du taux de remplissage des barrages à usage agricole de 86% contre 88% une année plus tôt. Le volume total de la réserve de ces barrages a enregistré près de 9.8 milliards de m3 contre 9,2 en décembre et 8,6 milliards de m3 à la même date de l’année dernière.
Selon le même communiqué, la campagne agricole 2010-2011 a été marquée par des précipitations favorables et généralisées avec des excédents variant de 6% à 73%, à l’exception de certaines zones situées dans l’Oriental et le Sud du Royaume.
Concernant la situation de l’emblavement de la surface agricole utile (SAU), le communiqué du ministère fait état d’une évolution de 3% des superficies emblavées en céréales d’automne qui ont atteint 4.93 millions ha (blé et orge), de 8% pour la superficie du blé tendre et de 2% pour celle du blé dur.
Par contre, la superficie emblavée en orge a régressé de 3% sous l’effet des précipitations précoces de cette campagne.
Autre indicateur important du bon déroulement de l’actuelle campagne agricole, c’est l’approvisionnement du marché en semences et engrais. Cette année a connu la mobilisation de 1,06 million de quintaux de semences céréalières dont les prix ont été soutenus par l’Etat. En outre, les ventes d’engrais ont porté sur près de 470.000 quintaux en 2010, soit une évolution de près de 4.4%.
S’agissant des effets des récentes pluies sur le secteur agricole, le communiqué note un bon déroulement des travaux d’installation de nouvelles plantations fruitières et une bonne croissance de la végétation naturelle dans les parcours et les jachères permettant un affouragement suffisant du cheptel.
Le département de l’Agriculture a souligné également l’amélioration des réserves en eau des barrages à usage agricole dont le taux de remplissage actuel atteint 74% contre 91% la campagne précédente à la même date et celle du niveau de la nappe phréatique permettant une augmentation des disponibilités en eau d’irrigation et une économie importante en matière de frais de pompage.
Pourtant, ces chiffres et statistiques si rassurants soient-ils, ne semblent pas tenir devant la réalité des choses et l’optimisme du ministère est loin d’être partagé par tout le monde.
Un nouveau cri de détresse vient des agriculteurs de Doukkala-Abda, l’une des régions à fortes potentialités agricoles au Maroc aussi bien en bour qu’en irrigué qui reprochent aux responsables le décalage entre les discours et la réalité.
Pour Bydoun Atifi, président de l’Association initiative pour le développement humain et rural à Laatamna à Safi (AIDHRL), les propos du ministère ont l’air d’un microsillon en vinyle rayé que l’on remet sur le tourne-disque à chaque lancement de campagne agricole, car si les indicateurs d’une bonne campagne sont généralement au rendez-vous en pareil mois, la fin de campagne peut ne pas être à la hauteur des attentes. «Durant les trois ou les quatre dernières années, on a pris l’habitude d’entendre ce genre de discours, mais on reste vigilants puisque l’expérience nous enseigne qu’au moment de la récolte, il peut y avoir de mauvaises surprises », nous a-t-il indiqué. Et pour cause, les maladies qui touchent les plantes et qui impactent durement la production finale. « Certaines années, on récolte plus de foin que de blé », ajoute notre interlocuteur.
M. Bydoun explique que les petits agriculteurs n’ont pas les moyens financiers pour se procurer les produits chimiques et les sels minéraux, car ils coûtent cher. Il faut débourser entre 300 à 400 DH le litre.
« Ces produits chimiques sont devenus un vrai problème pour l’ensemble des cultivateurs du fait de la flambée des prix et du manque de soutien de l’Etat », nous a-t-il expliqué.
Le président de l’AIDHRL pointe également du doigt le manque de communication et l’absence des cadres du ministère. « Les Centres de travaux agricoles sont toujours vides et leurs responsables concentrent leurs efforts sur les régions irriguées et non sur les terres bour», précise-t-il avant de marteler : « L’agriculture est moribonde. A preuve, le nombre des agriculteurs qui ont décidé de louer leurs terres au lieu de les exploiter. Il faut que l’Etat réagisse avant qu’il ne soit trop tard ».
Ces propos nous interpellent d’autant plus fort que les prévisions du HCP pour l’année 2011 tablent sur une croissance de 4.6% soutenue par une éventuelle production céréalière évaluée à environ 90 millions de quintaux.
Ainsi, le cumul pluviométrique moyen national au 30 janvier a-t-il atteint 297 mm contre 107,4 mm, enregistré en décembre 2010, soit une hausse de 38% par rapport à une année normale. Ce qui s’est traduit par une amélioration du taux de remplissage des barrages à usage agricole de 86% contre 88% une année plus tôt. Le volume total de la réserve de ces barrages a enregistré près de 9.8 milliards de m3 contre 9,2 en décembre et 8,6 milliards de m3 à la même date de l’année dernière.
Selon le même communiqué, la campagne agricole 2010-2011 a été marquée par des précipitations favorables et généralisées avec des excédents variant de 6% à 73%, à l’exception de certaines zones situées dans l’Oriental et le Sud du Royaume.
Concernant la situation de l’emblavement de la surface agricole utile (SAU), le communiqué du ministère fait état d’une évolution de 3% des superficies emblavées en céréales d’automne qui ont atteint 4.93 millions ha (blé et orge), de 8% pour la superficie du blé tendre et de 2% pour celle du blé dur.
Par contre, la superficie emblavée en orge a régressé de 3% sous l’effet des précipitations précoces de cette campagne.
Autre indicateur important du bon déroulement de l’actuelle campagne agricole, c’est l’approvisionnement du marché en semences et engrais. Cette année a connu la mobilisation de 1,06 million de quintaux de semences céréalières dont les prix ont été soutenus par l’Etat. En outre, les ventes d’engrais ont porté sur près de 470.000 quintaux en 2010, soit une évolution de près de 4.4%.
S’agissant des effets des récentes pluies sur le secteur agricole, le communiqué note un bon déroulement des travaux d’installation de nouvelles plantations fruitières et une bonne croissance de la végétation naturelle dans les parcours et les jachères permettant un affouragement suffisant du cheptel.
Le département de l’Agriculture a souligné également l’amélioration des réserves en eau des barrages à usage agricole dont le taux de remplissage actuel atteint 74% contre 91% la campagne précédente à la même date et celle du niveau de la nappe phréatique permettant une augmentation des disponibilités en eau d’irrigation et une économie importante en matière de frais de pompage.
Pourtant, ces chiffres et statistiques si rassurants soient-ils, ne semblent pas tenir devant la réalité des choses et l’optimisme du ministère est loin d’être partagé par tout le monde.
Un nouveau cri de détresse vient des agriculteurs de Doukkala-Abda, l’une des régions à fortes potentialités agricoles au Maroc aussi bien en bour qu’en irrigué qui reprochent aux responsables le décalage entre les discours et la réalité.
Pour Bydoun Atifi, président de l’Association initiative pour le développement humain et rural à Laatamna à Safi (AIDHRL), les propos du ministère ont l’air d’un microsillon en vinyle rayé que l’on remet sur le tourne-disque à chaque lancement de campagne agricole, car si les indicateurs d’une bonne campagne sont généralement au rendez-vous en pareil mois, la fin de campagne peut ne pas être à la hauteur des attentes. «Durant les trois ou les quatre dernières années, on a pris l’habitude d’entendre ce genre de discours, mais on reste vigilants puisque l’expérience nous enseigne qu’au moment de la récolte, il peut y avoir de mauvaises surprises », nous a-t-il indiqué. Et pour cause, les maladies qui touchent les plantes et qui impactent durement la production finale. « Certaines années, on récolte plus de foin que de blé », ajoute notre interlocuteur.
M. Bydoun explique que les petits agriculteurs n’ont pas les moyens financiers pour se procurer les produits chimiques et les sels minéraux, car ils coûtent cher. Il faut débourser entre 300 à 400 DH le litre.
« Ces produits chimiques sont devenus un vrai problème pour l’ensemble des cultivateurs du fait de la flambée des prix et du manque de soutien de l’Etat », nous a-t-il expliqué.
Le président de l’AIDHRL pointe également du doigt le manque de communication et l’absence des cadres du ministère. « Les Centres de travaux agricoles sont toujours vides et leurs responsables concentrent leurs efforts sur les régions irriguées et non sur les terres bour», précise-t-il avant de marteler : « L’agriculture est moribonde. A preuve, le nombre des agriculteurs qui ont décidé de louer leurs terres au lieu de les exploiter. Il faut que l’Etat réagisse avant qu’il ne soit trop tard ».
Ces propos nous interpellent d’autant plus fort que les prévisions du HCP pour l’année 2011 tablent sur une croissance de 4.6% soutenue par une éventuelle production céréalière évaluée à environ 90 millions de quintaux.
