Plusieurs raisons sous-tendent cette levée de boucliers provoquée par l’information et les réactions qu’une radio privée marocaine a diffusées mardi soir. Primo : en important de la ferraille étrangère, le délégataire des transports urbains de la capitale administrative pourrait porter directement atteinte au secteur industriel national, qui est actuellement taraudé par un manque flagrant de commandes importantes. Secundo : le délégataire se serait engagé, par contrat, à mettre en place un programme d’investissement contractuel prévoyant l’acquisition de 400 bus neufs au cours des 18 premiers mois de gestion avec obligation de renouvellement tous les neuf ans.
Ce qui est tout à fait logique au regard de la fibre environnementale de Veolia et de ce bon mot de son directeur général selon lequel «les transports sont un service essentiel au maintien de la qualité de la vie» puisqu’ «en libérant la cité de l’encombrement routier, ils optimisent le “capital urbain” et «en contribuant à une mobilité moins émettrice de CO2, ils protègent le “capital environnemental”».
C’est fort bien dit, mais nous eussions souhaité entendre le même son de cloche de l’autre côté du téléphone de ses représentants de ce côté-ci de la Méditerranée. Ce ne fut malheureusement pas le cas.
Dans l’attente d’une confirmation officielle, nous ne pouvons donc que continuer à espérer que les bus qui circuleront à Rabat seront flambant neufs.