-
Démarrage des opérations de forage sur le permis Loukos
-
Green Business Incubator 2024. Le Cluster ENR lance l'appel à projets
-
IR au titre des profits fonciers : possibilité de demander un avis préalable auprès de la DGI
-
Maroc : 16.171 entreprises créées à fin février 2024
-
L’activité de construction connaît une évolution favorable
Intitulé "Urbanisation et industrialisation pour la transformation de l'Afrique", le rapport note que les zones économiques spéciales (ZES) permettent aux entreprises d'accéder aux économies de localisation si des entreprises du même secteur s’y trouvent aussi, affirmant que "le Maroc a obtenu des succès dans le secteur de l’automobile grâce à une zone économique spéciale située près de Tanger, ce qui lui a permis de profiter des avantages communs de l’infrastructure, de l’accès aux marchés (européens) et des économies de localisation", rapporte la MAP. Le secteur de l’automobile a été relancé par un investissement de 2,1 milliards de dollars réalisé par Renault sur un site de 280 hectares à 30 km de Tanger, avec une bonne liaison ferroviaire et routière au port de cette ville, note le document.
L’usine a commencé à fonctionner en 2012 et en 2015 elle produisait 288.053 véhicules. A la fin de 2015, elle employait directement 9.600 personnes recrutées localement et formées dans l’Institut de formation aux carrières de l’automobile créé avec le soutien commun de Renault et des pouvoirs publics, précise-t-on.
Selon la même source, Renault exporte surtout des véhicules vers l’Europe (et bientôt vers l’Amérique du Sud) mais vend aussi sur le marché intérieur. Renault possédait 39% de parts de marché en 2013.
Le lancement de l’industrie automobile a fortement augmenté la capacité d’exportation du Maroc, alimenté ses activités portuaires et engendré une chaîne d’offre qui comporte un ensemble de production d’équipementiers, comme les accessoires extérieurs et intérieurs, l’emboutissage, l’injection plastique, les sièges, le circuit électrique, les systèmes de sécurité, d’étanchéité et de climatisation, estiment les auteurs du rapport.
Ainsi, une trentaine de sous-traitants internationaux se seraient installés auprès de l’usine Renault, établissant leur production à Tanger, surtout dans la zone franche de la cité automobile de Tanger. Ford a également installé dans la région sa fabrication de composants, qui approvisionne les usines automobiles Ford en Espagne.
80% des entreprises du secteur automobile marocain se trouvent à Tanger et elles emploient près de 60.000 travailleurs, souligne le rapport, relevant qu’un ensemble plus réduit d’usines automobiles est installé à Casablanca produisant plutôt pour le marché intérieur.
L’industrie automobile à Tanger fait partie d’un pôle industriel plus vaste qui regroupe quatre zones franches à Tanger ou à proximité : la zone franche de Tanger, la zone de Melloussa où se trouve Renault, la cité automobile de Tanger et la zone franche commerciale de Fnideq. Ces zones franches s’étendent sur près de 3.000 hectares affectés au développement industriel, dont 1.200 sont déjà viabilisés, rappelle le rapport.
Deux autres zones industrielles, à Tétouan, se consacrent à l’industrie légère et comportent des petites et moyennes entreprises et des activités extraterritoriales. Ces zones constituent un système de développement industriel dans un rayon de 80 km à partir du port de Tanger-Med.
La banlieue de Tanger compte aussi plusieurs parcs industriels, ce qui en fait un centre prometteur de croissance animé par l’industrie, le commerce et la logistique, indique le document qui précise que les infrastructures de transport et de logistique comprennent le port de Tanger-Med, disposant de deux terminaux pour les transports d’automobiles et plusieurs liaisons ferroviaires avec Rabat, Casablanca et Marrakech au sud, et Meknès, Fès et Oujda dans l’est du Maroc.
Il y a aussi une autoroute depuis 2005 qui relie Tanger à Rabat et d’autres villes, l’aéroport international de Tanger et des liaisons maritimes régulières avec l’Espagne, la France et l’Italie, rappellent encore les auteurs du Rapport économique sur l'Afrique 2017.