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Le patron d’Apple, Steve Jobs, s’en est allé : Une symphonie inachevée


Mohamed Jaouad Kanabi
Vendredi 7 Octobre 2011

Le patron d’Apple, Steve Jobs, s’en est allé : Une symphonie inachevée
La plus légendaire des pommes après celle de Newton,  n’aura désormais plus le même goût, son maître s’en est allé. Steve Jobs vient de tourner la dernière page de sa vie  à 56 ans, emporté par un cancer du pancréas. C’est la seconde mauvaise nouvelle pour la célèbre firme Apple en moins de deux jours après l’échec du lancement de l’IPhone 4S. Son site est en deuil et, à l’image de cet homme frêle et simple, il affiche à travers la photo sans couleur, le nom et les dates de naissance et de décès du  cofondateur de la célèbre pomme, les vertus premières de Steve Jobs : sobriété et humilité. Le clic sur la photo donne accès au message : « Apple vient de perdre un visionnaire et un génie créatif. Et le monde, un être humain d’exception.» C’est vrai et les diverses déclarations en son hommage témoignent de la grandeur du modeste homme. La plus touchante restera sans aucun doute celle de Bill Gates, fondateur de Microsoft. «Steve et moi nous sommes rencontrés il y a bientôt 30 ans, nous avons été collègues, concurrents et amis pendant plus de la moitié de nos vies. Le monde voit rarement des gens qui ont une influence aussi importante que celle que Steve a eue. Ses effets se feront encore ressentir pendant plusieurs générations»
 La disparition de Steve Jobs, tel un secret de polichinelle, n’a pas réellement surpris, on le pressentait le jour de sa démission du poste de PDG de l’une des firmes les plus riches des Etats-Unis le 24 août dernier et c’est en réalité ce jour-là que Steve Jobs est réellement mort. Bien plus que ses maladies qui l’ont emporté petit à petit (cancer de la prostate et du foie  dont une greffe et cancer du pancréas), ses plus fervents fanas diront qu’il s’est plus éteint d’avoir été impuissant à continuer l’œuvre inachevée à l’image même de l’icône de la pomme entamée. Celui qui aura consacré sa vie à confectionner le quotidien de la nôtre, se sachant au bout du rouleau, tirait une élégante révérence au monde de l’informatique et allait ensuite se cacher pour mourir.
L’histoire riche de sa vie, débute pourtant douloureusement, le 24 février 1955, lorsqu’un étudiant syrien, Abdulfattah Jandali et une  élève en psychologie d’origines allemande et suisse, Joanne Carole Schieble lui donnent vie avant de l’abandonner faute de pouvoir subvenir à son éducation. Paul et Clara Jobs se chargent alors de l’adopter. Le turbulent enfant au demeurant grand fan de Bob Dylan ne leur rend pas la tâche des plus aisées. Passé le cap de la vingtaine d’années, il s’assagira pourtant, mais après  quelque passage asiatique et notamment au Népal où il n’aura pas rendez-vous qu’avec la spiritualité. A son retour, il abandonne ses études supérieures et, en avril 1976, il s’associe à Steve Wozniak et Ron Wayne pour créer la société Apple dont le local sera le désormais célèbre garage de la famille Jobs. Il y sera fabriqué le premier ordinateur, le fameux Apple I vendu à 666,66 $. Ils deviennent du coup et de l’audace les pionniers de la micro-informatique avec l’introduction dans les foyers de l’ordinateur personnel. Plus connus sous le nom Macintosh en référence à la fameuse variété de pomme, les produits de la marque Apple (Pomme, sigle du reste choisi par Steve Jobs par l’invétéré végétarien qu’il était) connaissent un succès tel qu’Apple entre en Bourse en 1980. Quatre ans plus tard, c’est le clash, Steve Jobs est évincé de sa propre entreprise (d’où désormais l’expression « to be steved »  ou se faire virer de sa propre boite). Il participe alors à la fondation de NeXT Computers qui plus tard sera racheté par Apple en difficulté avec le retour par la grande porte de Steve Jobs qui régnera en patron absolu jusqu’en août dernier où à 56 ans, il démissionne de son poste de directeur général qu’il transmet à Tim Cook qui est son directeur des affaires opérationnelles depuis 2007.  Il conservera cependant sa fonction de président du Conseil d’administration. Depuis 1997, Steve Jobs ne percevait qu’une rémunération d’un dollar pour son travail à la tête d’Apple. Sa fortune provient des stock-options de la société et des avantages liés à sa fonction. Depuis le  iMac et son  design novateur qui a permis à Apple de renouer avec le succès en passant par le  iBook, et la MacWorld mania de 2000, jusqu’à plus récemment les Ipod (2001), et les Iphone (2007) et es Ipad (2010), Apple grâce à son génie n’a jamais cessé d’être à la pointe du progrès. Qu’en sera-t-il de l’après Jobs ? Notre hommage quant à nous à Libé, c’est un grand « Imerci » Steve.


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