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Les demandes en question devront à cet effet être présentées au chef du gouvernement une année avant le départ à la retraite afin qu’il y donne son aval. Le maintien en activité s’étalera sur deux années avec possibilité de renouvellement à deux reprises pour les professeurs-chercheurs et une seule fois pour le reste des fonctionnaires. Cette opération concernera, en premier lieu, les compétences et les fonctionnaires qui ont une longue expérience et non pas l’ensemble du personnel du secteur public concerné.
Selon des statistiques officielles datant de 2015, le nombre de fonctionnaires qui arrivent à l’âge de la retraite en 2021 sera de 133.446 personnes, soit 26,25% du total. Ce taux pourrait atteindre les 61,6% en 2034, soit 325.448 fonctionnaires.
Les mêmes sources ont indiqué que 2014 a enregistré la mise à la retraite de 13.781 personnes, soit 2,5% de l’ensemble des fonctionnaires du secteur public tout en précisant que le nombre de ces fonctionnaires augmentera jusqu’en 2020 qui va enregistrer un taux dépassant les 4%.
Pourtant, les mesures prises par le gouvernement ne semblent pas du goût des syndicalistes. Tel est le cas d’Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la FDT, qui estime que cette décision est anormale vu que le départ à la retraite est un droit qui doit être respecté. « Prolonger le départ pour certains secteurs peut être accepté comme l’éducation nationale mais il est inconcevable pour d’autres», nous a-t-il déclaré. Mieux, notre source remet en cause la question du déficit de fonctionnaires du secteur public. « Il n’y a que deux secteurs qui souffrent d’un manque important de personnels, à savoir la santé publique et l’éducation et la formation. Et jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas d’études ou de rapport étayé par des statistiques claires et précises concernant les autres secteurs. Pis, certains d’entre eux souffrent d’un sureffectif».
De son côté, Said Safsafi, secrétaire général de l’Union syndicale des fonctionnaires, a fustigé cette mesure la qualifiant d’absurde. « Cette décision démontre l’improvisation et le manque de sérieux du gouvernement en matière de réforme de la retraite et atteste de ce qu’on a déjà prévu, à savoir le départ des cadres et des compétences de l’administration publique », nous a-t-il indiqué. Et de poursuivre : « Nous avons, en tant que syndicat, tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises sur le déficit enregistré dans certains secteurs comme ceux de l’éducation nationale, de la justice, de la santé... Un manque des plus importants vu son impact sur la qualité du service public et le traitement qui sera réservé à ses usagers ». Notre source estime, en outre, que le coup de frein donné aux embauches par le gouvernement Benkirane est l’une des causes principales de cette situation et que ce rôle non assumé par l’Etat a créé des foyers de tensions comme c’est le cas pour Al Hoceima actuellement. « On paie les frais des années de vaches maigres du gouvernement Benkirane », a-t-il conclu.