-
Le ministre a tout faux
-
Azzeddine Farhane souligne à Vienne la stratégie marocaine “holistique et intégrée’’ de lutte contre le terrorisme
-
Démantèlement d'une cellule terroriste affiliée à "Daech" s’activant dans les villes de Tiznit et Sidi Slimane
-
Kuramitsu Hideaki : Le Japon déterminé à continuer à œuvrer en faveur d'une coopération plus étroite avec le Maroc
-
Parfaite convergence de vues entre Rabat et Brasilia
« C’est le conseil national qui a pris la décision de participer à ce chantier important, et c’est le même conseil qui a décidé de s’en retirer », nous a précisé Lhoucine Raji, président du SAM. Et d’ajouter : « Nous avions accepté volontiers de participer à ce dialogue parce que nous avions cru que le Maroc a connu des changements sociaux et politiques importants et notamment la Constitution 2011 qui consacre dans son préambule des droits fondamentaux ».
Pour Raji, la décision de retrait du SAM n’est pas fortuite ou accidentelle, mais mûrement réfléchie.
L’une des raisons qui expliquent cette décision est « la domination » par le ministère de la Justice de ce dialogue. «Nous avons constaté que le processus n’est pas participatif. Le ministère de la Justice veut nous imposer sa vision. A quoi bon dialoguer si nos avis ne vont pas être pris en compte», a-t-il souligné.
L’autre lacune dont souffre le dialogue national sur la réforme de la justice concerne le référentiel du dialogue. Ses concepteurs se sont basés sur la déclaration du gouvernement. Or « la réforme de la justice ne doit en aucun cas se faire en se référant à une déclaration gouvernementale, explique Raji, car dans ce cas-là, cette déclaration ne reflétera que le programme des partis composant la majorité ou le parti majoritaire, tandis que la réforme de la justice doit se baser sur un référentiel universel immuable dont les principes sont avancés dans le préambule de la Constitution marocaine». Et d’ajouter: «La réforme de la justice n’est pas l’affaire d’un seul parti ou encore d’une seule personne ».
A plusieurs reprises, le SAM a boycotté les dialogues régionaux tenus à Fès, Ifrane et Marrakech. Dans ce sens, Lhoucine Raji a critiqué le communiqué du ministère de la Justice et des Libertés dans lequel il a confirmé que le SAM s’est retiré du processus il y a plusieurs mois. «C’est tout à fait faux. Certes, nous avions à maintes reprises boycotté des conférences régionales parfois à cause de la répression dont ont fait l’objet les militants du SDJ où quand nous avions constaté que le Conseil de gouvernement approuvait des lois se rapportant à la justice alors que le dialogue national sur la réforme de celle-ci était en cours». Mais «la décision de se retirer de ce dialogue n’a été prise que le 23 mars lors de la tenue du conseil national du syndicat», a conclu Lhoucine Raji.