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En effet, si 587 nouveaux cas de contamination ont été recensés en 24 heures, samedi au soir, pour un total de 4.992 cas actifs, la plupart (410) furent détectés à Casablanca. Cet écart entre la capitale économique et le reste du pays n’est certainement pas le fruit du hasard et encore moins d’une application inégale des gestes barrières. Pour preuve, la récente descente des forces de l’ordre dans un café qui accueillait une cinquantaine de personnes après la rupture du jeûne, à Taghzirt, à moins d’une trentaine de kilomètres de Béni Mellal.
En réalité, outre les écarts de densité démographique, mais encore les considérations climatiques (voir notre édition du mercredi 14 avril), la différence de cas enregistrés entre Casablanca et les autres villes puise sa source dans une population peu encline à se faire tester, préférant l’automédication en cas d’apparition de symptômes de Covid-19. Une situation qui invoque des notions qui nous replongent une année plus tôt, lorsque la différence entre les cas confirmés et les cas réels faisait les choux gras de l’actualité. Idem pour les cas graves.
Malheureusement, entre vendredi et samedi, 70 nouveaux cas sévères ou critiques ont été admis dans les structures hospitalières dédiées à la Covid-19, pour un total de 430 cas sévères ou critiques dont 15 sont sous intubation et 223 sous ventilation non invasive. Certes l’occupation des lits de réanimation n’est pas inquiétante (13,6%), mais avec une campagne nationale de vaccination qui fait du surplace, et des vaccins sur lesquels planent de plus en plus de doutes, il y a comme un air de déjà vu.
Il ne vous aura pas échappé qu’il fait sale temps pour les vaccins. Si l’on met de côté SpoutnikV et ses capacités de production très limitées, dans notre dernière édition, nous vous révélions que les antidotes chinois, dont Sinopharm auquel le Maroc a commandé 45 millions de doses, pourraient ne pas être très efficaces. Alors que celui développé par les scientifiques de l’Université d’Oxford et commercialisé par AstraZeneca est, quant à lui, sur le gril depuis plusieurs semaines. En attestent les neuf nouveaux cas de thromboses atypiques et les deux cas de troubles de la coagulation associés au vaccin anti-Covid d'AstraZeneca, comme l’a annoncé l'Agence française du médicament (ANSM), sans parler des quatre décès supplémentaires enregistrés dans le cadre de la campagne de vaccination hexagonale.
En somme, les retards pris sur le planning initial de la campagne de vaccination nationale devaient être comblés par un durcissement des mesures sanitaires. En prenant la sage décision d’instaurer un couvre-feu post-rupture du jeûne, l'Exécutif s’est certainement épargné une propagation incontrôlée du virus, quand bien même son application demeurerait imparfaite. Mais elle a au moins le mérite d’exister. Car n’en déplaise à certains complotistes, de plus en plus nombreux, le Sars-Cov-2 existe bel et bien. Il a malheureusement fait 8.934 victimes au Maroc et plus de 3 millions dans le monde.