
-
Coopération fiscale : Le Conseil des ministres saoudien approuve un mémorandum d'entente signé avec le Maroc
-
Youssef Aidi fustige le démantèlement social et appelle à un sursaut syndical
-
Foire de Paris : Inauguration en grande pompe du pavillon du Maroc
-
Hassan Daki : Les peines alternatives incarnent l’évolution du concept de la dissuasion
Les militants du parti de la colombe peuvent souffler. Mission accomplie pour leur leader. Il aurait eu gain de cause sur ses principales exigences : une restructuration du gouvernement où le RNI détiendrait essentiellement le pôle économique et le ministère des Finances et de l’Economie où Mezouar serait seul maître à bord. « En ce qui concerne notre participation, tout est bouclé, tout est réglé », confie cette source proche de la présidence du parti fondé par Ahmed Osmane.
Dans un communiqué rendu public tôt ce mercredi matin, on apprend en trois lignes- qu’il faut nécessairement prendre le soin de décrypter- qu’en ce qui concerne la formation de la prochaine majorité gouvernementale, le RNI « a exécuté tous ses engagements pris auprès du conseil national mais aussi du chef du gouvernement et ce dans un climat de responsabilité ».
« Les deux parties sont arrivées à un accord global », indique en effet un communiqué tombé au moment même où un épais brouillard n’en finit pas d’entourer le remaniement gouvernemental.
Le Rassemblement national des indépendants a rompu le silence. En informant l’opinion publique de l’essentiel, autrement dit de l’accord auquel il est parvenu avec le chef de file de la majorité, il emboîte le pas à Benkirane et à ses troupes en termes de communication, manipulation et autres intox.
Selon nos informations, les conditions du RNI pour quitter le camp de l’opposition et rejoindre la majorité auraient été satisfaites. Dans quelles proportions ? On ne le saura vraiment qu’en fin de parcours, c'est-à-dire à l’annonce de la nomination du nouvel Exécutif.
Si au RNI, la sérénité est de mise, les troupes du PJD multiplient les messages contradictoires.
PPS et MP pas encore
informés
Ce mercredi 25 septembre, des journaux réputés proches des islamistes au pouvoir faisaient de la (supposée) volte-face de Benkirane qui se serait prononcé en faveur d’un simple remaniement et rien d’autre. « Des messages destinés à la consommation interne du PJD et surtout à sa frange irréductible qu’il tente de rassurer », croit savoir cette source proche des négociations.
C’est dans cette ambiance « clair-obscur » que le chef du gouvernement s’est envolé mercredi 25 septembre vers New York – avec un report de 24 heures- où il doit assister aux assises des Objectifs du millénaire et ce dans le cadre de la 68ème Assemblée générale des Nations unies. Abdelilah Benkirane devrait être de retour au Maroc dès vendredi. Réunira-t-il le conseil national de son parti ? Nul ne le sait encore. Ses deux autres partenaires de la majorité, le PPS et le MP, n’ont pas encore été officiellement informés des avancées des négociations avec leur futur allié, le RNI. Auront-ils leur mot à dire ? De quelle manière une éventuelle restructuration de l’architecture gouvernementale pourrait-elle peser sur leurs propres exigences ? Autant de questions encore sans réponse.