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Contrairement à des pays qui se sont vu imposer ce régime de change comme l’Egypte et la Turquie, l'économie marocaine s'est engagée depuis plusieurs années dans des réformes structurelles lui permettant d'opérer de manière volontariste et réfléchie ce changement de cap, ont affirmé les experts-métiers lors de cette rencontre initiée par la Banque des marchés de capitaux (BMC) du groupe Banque centrale populaire (BCP).
Ce passage, rapporte la MAP, devrait se faire graduellement avec pour première étape un élargissement de la bande de cotation, dont l'amplitude actuelle est de 0,6%, ont-ils précisé soulignant que l'objectif étant la libéralisation de la valeur du dirham qui sera fixée progressivement par la loi de l'offre et de la demande.
Selon les analystes, ce nouveau dispositif permettra en effet de consolider les choix stratégiques du Maroc orientés vers une ouverture à l'international, mais aussi d'améliorer la compétitivité de l'économie nationale, de garantir plus d'autonomie dans la politique monétaire et d'atténuer les déséquilibres extérieurs et les chocs exogènes, ainsi que d'accompagner le développement du secteur financier et de limiter la pression sur les réserves de change.
En revanche, ils ont fait observer que le passage vers un régime de change flexible implique une volatilité plus élevée de la monnaie qui se fait au détriment des agents économiques, d'où la nécessité de mettre en place des stratégies de couverture du risque de change, notamment via l'utilisation des comptes en devise ou des cours budget. S'agissant de l'analyse comparative, les experts ont souligné que le cas de l'Egypte n'est pas pertinent pour le Maroc, compte tenu du caractère forcé de sa réforme qui implique une forte baisse de la réserve de change et une inflation importante, ajoutant que la Pologne et le Chili ressortent cependant comme de bons exemples, étant donné la similarité du contexte de ces pays au moment de leur réforme à celle du Maroc actuellement.
Dans le cadre de sa stratégie de proximité et d'accompagnement de sa clientèle corporate et institutionnelle, la BMC a lancé du 8 au 17 mai une série de rencontres "Cap Market" dans plusieurs villes marocaines (Agadir, Marrakech, Casablanca, Rabat et Tanger) dans l'objectif d'analyser et de décrypter l'actualité des marchés financiers et de présenter à ses partenaires les outils nécessaires à la bonne gestion des risques liés au nouveau régime des changes.
Ce cycle de rencontres "Cap Market" a été l'occasion de discuter de plusieurs sujets connexes à la question de réforme du régime de change au Maroc: "Le contexte macroéconomique et impact de la flexibilité du dirham sur l'économie marocaine", "La flexibilité : mesures annoncées", "Les nouvelles instructions des changes" et "Les instruments de couverture des risques marchés dans le cadre du nouveau régime et benchmark international".