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Chômage, mépris et exil
Il ne serait sûrement pas inutile de relever qu’il s’agit là de la première rencontre qu’ait eue Chabat avec un chef de parti depuis l’entretien que lui a accordé S.M le Roi à Oujda.
Entre temps, Hamid Chabat n’a pas laissé entrevoir le moindre signe de capitulation. Bien au contraire. Il est resté sur les mêmes critiques acerbes clouant au pilori le rendement du gouvernement et particulièrement de son chef Abdelilah Benkirane, le tout agrémenté de déclarations les unes aussi incendiaires que les autres. Preuve, si l’en est besoin, que le retrait de l’Istiqlal du gouvernement actuel est plus que jamais d’actualité. Et que, à ce niveau, le compte à rebours a bel et bien commencé, même si l’on fait état du risque de voir un seul ministre, Mohamed Louafa, pour ne pas le nommer, « se rebeller » pour s’accrocher à son portefeuille de l’Education nationale. « Qu’à cela ne tienne, anticipe un dirigeant istiqlalien, nous avons bien connu cela avec Azeddine Laraki, et le parti s’en est sorti grandi ».
Une chose est sûre cependant : le paysage politique marocain s’apprête à connaître une profonde mutation.
Avec ce nouveau pas franchi dans le sens du rapprochement entre l’USFP et l’Istiqlal, l’opposition devra désormais passer non pas par la légendaire Koutla, mais par une alliance entre ces deux seuls partis, les rapports entre l’Istiqlal et le PPS et l’actuel positionnement de ce dernier étant ce qu’ils sont. Quelle voie suivra alors le PAM et surtout le RNI qui au vu des déclarations contradictoires de quelques-uns de ses dirigeants a fait preuve d’une fébrilité remarquée ? Il devrait franchir allégrement le pas pour se positionner de l’autre côté, pour peu que l’on veuille, histoire de lui assurer une sortie honorable, une révision, si petite soit-elle, de l’actuel programme du gouvernement contre lequel il avait voté. Reste que l’on pourrait également envisager le scénario d’un gouvernement minoritaire. La balle serait alors dans le camp des députés des deux Chambres qui auraient tout le loisir d’opter pour la continuité ou pour le blocage.
Toutefois, l’éventualité d’un recours à des élections anticipées serait plutôt à écarter pour des raisons pratiques.
Il n’en reste pas moins que le changement est pour bientôt.