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La traque au dictateur se poursuit : L'Algérie aurait servi de repaire pour kadhafi et ses fils


Reuters
Lundi 29 Août 2011

La traque au dictateur se poursuit : L'Algérie aurait servi de repaire pour kadhafi et ses fils
Une semaine après l'entrée des forces rebelles à Tripoli, les habitants de la capitale libyenne ont commencé samedi à enterrer leurs morts dans des fosses communes, alors que se multiplient les preuves d'exécutions sommaires au cours des combats pour le contrôle de la ville. L'odeur pestilentielle des corps en décomposition, mêlée à celle d'innombrables tas de détritus en train de brûler, flotte sur la ville où la population de deux millions d'habitants est confrontée à de graves pénuries d'eau et d'électricité. Les insurgés qui contrôlent désormais la majeure partie de la capitale ont promis de se lancer à l'assaut de Syrte, à 450 km à l'est de Tripoli, si les négociations sur la reddition de la ville d'origine de Mouammar Kadhafi n'aboutissent pas. Un chef rebelle a annoncé que les forces anti-Kadhafi étaient arrivées devant Bin Djaouad, à 140 km à l'est de Syrte.
Les combats se sont calmés à Tripoli, où subsistent encore quelques poches de résistance des forces pro-Kadhafi et où de plus en plus de cadavres sont découverts. Un correspondant de la chaîne de télévision britannique Sky News, Stuart Ramsay, a déclaré avoir vu une cinquantaine de corps calcinés dans un entrepôt du sud de la ville. Il s'agirait d'opposants à Mouammar Kadhafi exécutés cette semaine par les fidèles du "guide" déchu. Selon des habitants du quartier, 150 personnes au total, pour la plupart des civils, auraient été exécutées à cet endroit les 23 et 24 août.
Dans le quartier de Tadjoura, la population a creusé une fosse commune pour y enterrer les corps d'une vingtaine d'Africains, apparemment des mercenaires engagés par Kadhafi. L'un d'eux avait les mains liées derrière le dos. "Les rebelles leur ont demandé de se rendre mais ils ont refusé", a déclaré à Reuters un habitant du quartier, Haitham Mohammed Khat'ei. "Nous avons décidé de les enterrer conformément à la loi islamique.
"Mouammar Kadhafi, qui a dirigé la Libye pendant quarante-deux ans, reste introuvable. Sa tête a été mise à prix. "Nous ne détenons aucune information concrète sur l'endroit où se trouvent Mouammar Kadhafi et ses fils", a admis Moustafa Abdeldjeïl, président du Conseil national de transition (CNT). Un porte-parole du CNT a douché les spéculations voulant que le "guide" soit retranché dans son bastion tribal de Syrte. "Il n'est vraisemblablement pas à Syrte parce que cette ville est cernée de trois côtés et qu'il ne reste plus que la façade maritime. Il n'existe aucune possibilité pour lui de s'échapper", a dit Chamsiddine Abdoulmolah.
Dans l'ouest du pays, les rebelles ont pris le contrôle du poste de Ras Jdir, à la frontière tunisienne, après des combats vendredi avec les soldats de Kadhafi. Mais il n'y avait pratiquement aucune circulation samedi sur la route venant de Tunisie, axe essentiel pour recevoir vivres et médicaments, en raison de l'insécurité persistante. "Il y a les hommes de la tribu Al Choucha et ceux de la tribu Haouamid. Ils aiment Kadhafi et bloquent la circulation", a déclaré un combattant rebelle.
Toujours dans l'Ouest, les insurgés ont pris la ville de Djmaïl. Après cinq jours de face-à-face, les forces de Kadhafi ont pris la fuite. Djmaïl est la ville natale du Premier ministre de Mouammar Kadhafi, Al Bagdadi Ali al Mahmoudi, qui a quitté récemment le pays.
Non loin de là, dans le port de Zouara, à 160 km à l'ouest de Tripoli, un navire transportant des munitions destinées aux rebelles a explosé. Les insurgés ont accusé un commando de saboteurs pro-kadhafi. L'armée du "guide" a également bombardé la route côtière près de Zouara, a dit un porte-parole du CNT. Les cinq raffineries du pays sont arrêtées en raison du manque de pétrole brut ou des dégâts subis pendant les combats des derniers mois, a annoncé la société pétrolière Agoco, contrôlée par les rebelles.
Sur le plan diplomatique, trois Etats d'Afrique de l'Ouest - le Bénin, le Niger et le Togo - ont officiellement reconnu le CNT comme représentant légitime de la Libye. Cette décision contraste avec l'extrême prudence de l'Union africaine qui, la veille, a décidé de ne pas reconnaître explicitement, tant que dureront les combats, les insurgés libyens en lutte contre le régime de Kadhafi.


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