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Le soutien international grandissant à la marocanité du Sahara mis en avant à New York
Pour mettre la lumière sur cette menace, le centre de réflexion, présidé par l'ancien ministre des Affaires étrangères serbe, Vuk Jeremić, a publié une analyse dans le dernier numéro de sa revue trimestrielle "Horizons".
Dans cet article intitulé ''La menace sécuritaire du 'polisario'", le directeur du Centre marocain des études stratégiques, Mohamed Benhamou, revient sur les défis sécuritaires de l’Afrique, un continent qui "reste fragilisé par la persistance de diverses crises et conflits intra-étatiques".
"Les ingérences interrégionales, amplifiées par la mondialisation, favorisent la prolifération de nouvelles menaces qui alimentent davantage la violence et entraînent la région dans un cercle vicieux", écrit-il dans cet article, publié dans un ouvrage de la Coalition pour l'autonomie du Sahara (AUSACO), intitulé "Repenser le conflit du Sahara : Histoire contemporaine et perspectives".
De l’avis de M. Benhamou, deux particularités majeures marquent le nouveau paysage sécuritaire africain: d'un côté, il y a la forte participation d'acteurs non étatiques qui profitent de la faillite de certains États et de la porosité des frontières pour agir librement et en toute impunité, et de l’autre, il y a la prolifération de mouvements séparatistes exploités par d'autres puissances pour mener des guerres par procuration à des fins hégémoniques.
Dans ce contexte, le paysage sécuritaire du Sahel reste particulièrement préoccupant, a affirmé l’expert, faisant remarquer que cette région, un espace vital entre la Méditerranée et l'Afrique subsaharienne, est une voie privilégiée pour le passage des trafics illicites entre l'Afrique et l'Europe et "une zone grise difficilement contrôlable, compte tenu des conflits endémiques".
L’article revient en détail sur la "vraie valeur ajoutée" du Maroc dans la lutte contre les trafics illicites dans le Sahel, ainsi que sur son rôle dans la stabilisation de la région.
"Conscient de cette situation sécuritaire menaçante, le Maroc contribue de manière significative aux efforts visant à préserver la paix et la stabilité dans la région", a relevé M. Benhamou, détaillant la stratégie africaine du Royaume, laquelle repose sur une évaluation des vulnérabilités de l'Afrique et des atouts du Maroc avec pour fil conducteur "la nécessité de faire face aux risques de terrorisme et de criminalité transnationale organisée ainsi que de développer de nouvelles approches pour résoudre la question des migrations".
Cependant, a poursuivi l’expert, les efforts du Royaume se heurtent au différend artificiel autour du Sahara marocain.
Animé par des ambitions hégémoniques et faisant de l'affaiblissement du Maroc l'objectif central de sa stratégie, le régime algérien exploite le conflit par un soutien financier, militaire et diplomatique sans précédent au "polisario", a-t-il relevé.
"L'échec fulgurant de la thèse séparatiste de ce mouvement armé, les diktats de ses dirigeants et les conditions de vie précaires dans les camps de Tindouf poussent ses membres à la criminalité", a relevé M. Benhamou, ajoutant qu’en plus de leur implication dans les trafics illicites, favorisés par la porosité des frontières et l'anarchie dans les camps, "ses membres deviennent des proies faciles pour les groupes extrémistes".
En d'autres termes, le "polisario" est depuis longtemps une source d'instabilité et d'insécurité dans la région, a-t-il tranché, démontrant l'implication profonde de l'Algérie dans le maintien du conflit artificiel autour du Sahara marocain et les liens avérés qu’entretient le "polisario" avec les réseaux criminels et terroristes.
M. Benhamou a, en outre, mis en avant le rôle de l’Algérie dans la déstabilisation de la région saharo-sahélienne, en ce sens que "le régime algérien cherche par tous les moyens à affaiblir le Maroc".
Pour atteindre cet objectif stratégique, l'Algérie exploite le conflit autour du Sahara marocain, à travers sa contribution à la création et le soutien multiforme du "polisario", a-t-il fait remarquer, notant qu'une analyse approfondie de la politique algérienne révèle une incohérence criante entre le discours officiel de sa diplomatie (qui rejette, soit-disant, toute ingérence directe en se référant au respect du droit international) et la réalité flagrante du soutien multiforme et inlassable de l'Algérie au "polisario".
"La centralité de la question du Sahara marocain dans la doctrine algérienne et sa volonté déclarée, mais non concrétisée, d'essayer de neutraliser le Maroc, s'est manifestée à travers son soutien financier, militaire et diplomatique au +polisario+", a poursuivi M. Benhamou.
Le CIRSD est un groupe de réflexion sur les politiques publiques enregistré à Belgrade et à New York. Il a pour mission de fournir une analyse indépendante de qualité et de proposer des recommandations pratiques et innovantes dans le but de renforcer la coopération pacifique entre les États, encourager un système international plus inclusif et équitable et préconiser le développement durable comme fondement de l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable.
Lancée en septembre 2014, la revue trimestrielle anglophone "Horizons" sert de plate-forme de haut niveau pour les voix influentes du monde entier, afin de fournir une analyse éclairée et de mener des échanges raisonnés sur l'ensemble des questions qui façonnent les développements internationaux.