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Les intervenants à cette rencontre ont ainsi précisé que la réforme du régime de change nécessite un certain nombre de prérequis afin d’aboutir aux résultats souhaités. Il s’agit notamment de disposer de fondamentaux macroéconomiques sains (solde budgétaire, endettement extérieur, solde courant, croissance économique…), d’un niveau adéquat des réserves de change, d’un système bancaire solide et résilient, ainsi que d’une adaptation du cadre opérationnel de Bank Al-Maghrib (BAM), rapporte la MAP.
Et de noter que cette libéralisation du dirham présente plusieurs avantages, à savoir une adaptation rapide aux chocs réels, le développement des marchés de capitaux (instruments de couverture), une autonomie encore plus accrue dans la politique monétaire et une possibilité pour la Banque centrale, si elle dispose d’une balance courante excédentaire, de transformer les réserves en fonds souverains.
Selon les experts, ce régime de change flexible pourrait toutefois entraîner une volatilité plus élevée du taux de change et une limitation de l’intervention des autorités monétaires, ce qui causerait un risque d’inflation importée sur les produits incompressibles (pétrole, biens d’équipement…) en cas de dépréciation de la monnaie nationale. S’agissant de l'analyse comparative établie dans ce cadre, elle fait ressortir que le cas de l’Egypte n’est pas un benchmark pertinent pour le Maroc, compte tenu du caractère forcé de sa réforme (forte baisse de la réserve de change et inflation élevée).
Cependant, le Chili et la Pologne ressortent comme de bons exemples pour le Royaume, étant donné la similitude du contexte de ces pays au moment de leur réforme à celle du Maroc actuellement.
Initié par la Banque des marchés de capitaux (BMC) du Groupe BCP, cet événement s’inscrit dans le cadre des cycles "Cap Market", une série de rencontres tenues du 8 au 17 mai dans plusieurs villes marocaines (Agadir, Marrakech, Casablanca, Rabat et Tanger) sous le thème "Nouveau marché des changes au Maroc : entre flexibilité du régime et nouvelles instructions des changes".
Visant à analyser et à décrypter l’actualité des marchés financiers, cette rencontre a constitué une occasion de discuter de plusieurs sujets connexes à la question de réforme du régime de change au Maroc, notamment "Le contexte macroéconomique et l’impact de la flexibilité du dirham sur l’économie marocaine", "La flexibilité : mesures annoncées" et "Les nouvelles instructions des changes".
La dernière étape de ce cycle de conférences est prévue le 17 mai à Tanger.