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Ainsi, plusieurs représentants d'organisations internationales et régionales ont salué l'organisation par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains résidant à l’étranger, avec le soutien du Bureau des Nations unies pour la Lutte contre le Terrorisme (UNOCT), de cette rencontre, première du genre, ambitionnant de placer les victimes africaines du terrorisme au cœur des débats stratégiques sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent.
Dans une déclaration à la presse en marge de cette rencontre, le représentante du Conseil national des victimes du Mali, Djélika Dembélé, a salué l'adoption, à cette occasion, de la Déclaration de Rabat qui réaffirme la place centrale des victimes dans les réponses nationales et régionales au terrorisme et appelle à renforcer les cadres juridiques, institutionnels et opérationnels dédiés à leur protection.
Mme Dembélé s'est dite convaincue que cette déclaration servira aux victimes africaines en particulier, et celles du Mali, un pays, a-t-elle dit, fortement touché par le terrorisme.
Même son de cloche chez le Directeur exécutif du Mouvement des jeunes ppour le développement et l'éducation citoyenne, Abouzeidi Sanoussi Abdoul Aziz, qui a affirmé que cette conférence est une grande opportunité de placer les victimes du terrorisme au cœur de la réflexion et d'examiner les différents enjeux liés au terrorisme.
Au delà des chiffres, le terrorisme cache des réalités plus profondes et des impacts plus significatifs, touchant les familles et leurs structures sociales, et ruinant les structures sociales et environnementales, a-t-il fait observer, affirmant que la rencontre d'aujourd'hui est de nature à contribuer à apporter des réponses au manque de mécanismes et de dispositifs de prise en charge de ces victimes, en matière notamment d'autonomisation et d'accompagnement psychologique et relationnel.
Pour sa part, le coordonnateur régional pour l'Afrique du Nord de la Division CT du Service européen pour l'action extérieure de l'Union européenne, Benno Villwook, a qualifié de "très bonne" la collaboration avec le Royaume de Maroc en matière de prévention de l'extrémisme violent et de radicalisation.
Il a, à cette occasion cité les initiatives menées par l'Union Européenne pour contrer ce fléau, soulignant la nécessité d'intégrer les perspectives des victimes dans les différentes stratégies de prévention.
Deux jours durant, la Conférence réunit également des représentants de gouvernements africains ainsi que d'associations de victimes africaines du terrorisme, des chercheurs et des experts spécialisés.
Les discussions portent sur le rôle essentiel que peuvent jouer les survivants dans les initiatives de prévention et de résilience, à travers leurs témoignages, leur expérience et leur participation à la reconstruction des communautés touchées.
Le segment ministériel de la Conférence sur les victimes africaines du terrorisme, tenue mardi à Rabat, a entériné la Déclaration de Rabat qui réaffirme la place centrale des victimes dans les réponses nationales et régionales au terrorisme et appelle à renforcer les cadres juridiques, institutionnels et opérationnels dédiés à leur protection.
La Déclaration appelle à une approche globale et solidaire fondée sur les droits, la dignité et la participation des victimes dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de lutte contre le terrorisme. Elle encourage les États africains à consolider leurs dispositifs nationaux, à harmoniser leurs cadres juridiques conformément aux meilleures pratiques internationales et à garantir aux victimes un accès à la justice et à la mémoire.
Elle met également en avant la nécessité de développer des mécanismes de soutien multidimensionnel, notamment en matière de soutien psychosocial, d’appui économique, d’assistance médicale et de protection juridique, en accordant une attention particulière aux femmes, aux enfants, aux personnes vulnérables et aux communautés les plus touchées.
La Déclaration insiste par ailleurs sur l’importance de la coopération entre les États africains et les entités des Nations Unies, à travers l’échange d’expertise, la formation et la mobilisation de partenaires internationaux.
Le texte reconnaît aussi le rôle central des victimes et survivants dans la prévention de la radicalisation et dans la lutte contre les idéologies extrémistes. Il promeut leur participation significative aux politiques publiques, tout en insistant sur l’importance de renforcer la coopération entre les États africains et les entités des Nations Unies.
Le segment ministériel s’est conclu par un appel unanime à poursuivre la dynamique enclenchée à Rabat, à renforcer les capacités nationales en matière de soutien aux victimes et à consolider les initiatives permettant d’intégrer les survivants dans les stratégies de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent.










