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Si les responsables ont toujours été aux abonnés absents, récemment, ils ont fini par sortir de leur torpeur, en effectuant un simulacre de travaux d’aménagement de la forêt.
On a d’abord planté de jeunes chênes, en plein été, au lieu des saisons propices (automne ou printemps). Ensuite, on a installé une clôture sommaire en barbelés, facilement démantelés, laissant ainsi les promeneurs et les voitures écraser les jeunes pousses et endommager le couvert végétal.
Dès lors, on se demande pourquoi on n’a pas pensé à une clôture solide, à l’instar des parcs de Rabat: Nouzhat Hassan et Nouzhat Ibn Sina, où l’accès des véhicules est strictement interdit, par respect pour l’environnement et les gens.
Certes, les responsables ont réussi à déloger les familles qui squattaient pendant de longues années la Maamora, mais ils ne l’ont pas débarrassée des chiens errants qui constituent une menace pour les gens.
Ils ont aussi eu l'idée saugrenue de mettre des poubelles minuscules de bureau, un peu partout dans la forêt.
C’est d’autant plus désolant que cette forêt constitue le poumon vert et l’espace récréatif idoine pour Salé et Rabat, proclamée ville verte en 2010, à l’occasion du 40ème anniversaire de la Journée mondiale de la terre.
C’est d’autant plus navrant que le budget alloué à ces travaux de pacotille est stratosphérique.
C’est d’autant plus navrant que l’image du Maroc, à quelques encablures d’échéances majeures telles que la Coupe d’Afrique des nations 2025 ou la Coupe du monde 2030, risque de prendre un vilain coup.
C’est d’autant plus affligeant que les citoyens de Sala Aljadida sont toujours sous le choc de l’abattage massif de milliers d’arbres, lors des travaux récents de voirie et des nuisances corolaires (bruit, poussière, odeurs nauséabondes des canalisations des eaux usées, embouteillage).
Sous d'autres cieux, les responsables, respectueux de l'environnement, du citoyen et surtout du denier public, n'enlèvent les arbres que lorsqu’ils constituent un danger pour les gens à qui ils promettent de nouvelles plantations.
A bon entendeur.
Par Abdelouahad Zaâri