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Pour Driss Lachgar, Premier secrétaire de l’USFP, cette intégration constitue une fierté pour tous les Usfpéistes. Elle constitue également une réponse naturelle et logique aux forces passéistes et à l’état de désunion dans laquelle a sombré la gauche. « L’état actuel des choses exige la présence d’un parti des masses capable de traduire notre projet politique en actes concrets. Un objectif qui restera inaccessible sans unité de la gauche. C’est pourquoi, il est essentiel de réunir toutes les conditions et les potentialités pour gagner ce pari démocratique et moderniste», a-t-il expliqué. Pour lui, la réussite de cette expérience insufflera une nouvelle dynamique et renforcera l’unité de la gauche notamment dans un contexte mondial, régional et national marqué par le retour des forces de la gauche démocratique et moderniste après la régression postrévolutionnaire du Printemps arabe. Un retour qui s’impose notamment avec la menace d’une prolifération des idées de la droite rétrograde.
Pourtant, Driss Lachgar estime que ce retour sur les devants de la scène politique exige de la modestie, en particulier dans la définition et l’élaboration des programmes politiques. Il pense que chaque programme doit disposer de mécanismes permettant sa mise en œuvre. Parmi ces mécanismes, le Premier secrétaire évoque l’unité syndicale. « Il faut retourner sur le terrain, dans les champs, les usines et vers la classe moyenne. Car sans ce retour, notre projet de société est voué à l’échec », a-t-il précisé.
D’après Driss Lachgar, le parti entame une nouvelle étape au cours de laquelle il est appelé à conforter le message de l’USFP, en l’occurrence celui de l’unité de la gauche, seul moyen à même de permettre un changement des rapports de forces pour que le parti puisse assumer entièrement son rôle.
Par ailleurs, Driss Lachgar a saisi l’occasion pour rappeler que ce processus d’intégration n’a rien de nouveau et qu’il a été entamé avec Abdelouahed Radi avant d’être perturbé en 2009 et gelé avec les élections de 2011. « Aujourd’hui, beaucoup d’étapes ont été franchies et beaucoup de problèmes ont été résolus. Le train de l’unité est arrivé à destination », a-t-il indiqué.
De son côté, Habib El Malki, président de la Commission administrative, a qualifié cette décision d’intégration entre les trois partis de courageuse et qu’elle aura des retombées positives. Pour lui, le retour à la maison Ittihadie n’est guère une tâche facile vu le poids de la mémoire historique commune entachée par de tristes souvenirs. «Ce qu’on vit aujourd’hui est une nouvelle naissance basée sur l’unité et l’ouverture. Maintenant, on est une famille ittihadie unie et qui a l’esprit de l’initiative», a-t-il souligné.
Toutefois, Habib El Malki a tenu à préciser que l’enthousiasme et l’euphorie de ces moments ne doivent pas faire oublier aux militants du parti que cette étape demande plus de maturité, plus de sagesse et une grande responsabilité. «Il faut se mobiliser pour réussir ce processus et rester ouvert au dialogue avec le reste des composantes de la famille ittihadie. Car sans un USFP grand et fort, notre projet de société est menacé», s’est-il alarmé.
Pour sa part, Abdelmajid Bouzoubaâ, secrétaire général du PS, a considéré cette journée comme historique puisqu’elle a permis la renaissance de la grande famille ittihadie. « Cela fait des mois qu’on est train de travailler sur cette intégration qui représente l’avenir du mouvement démocratique incarné par l’USFP», a-t-il déclaré.
Des propos qui rejoignent ceux d’Abdelkrim Benatiq, secrétaire général du Parti travailliste, qui a tenu à préciser que l’intégration de son parti au sein de l’USFP a été décidée pour des raisons objectives et non politiciennes. «On est là pour aider, pour apporter une valeur ajoutée, pour construire une seule force et pour travailler ensemble. L’accès aux instances dirigeantes ne fait pas partie de nos préoccupations. Notre objectif est d’abord de servir notre projet de société», a-t-il conclu.
Ainsi le processus d’intégration est-il arrivé à son terme. Il reste maintenant à régler certains points techniques tels que l’intégration des militants du PT et du PS dans les instances et les sections du parti de la Rose ainsi que celle de deux membres de chaque parti au Bureau politique. De même, qu’il sera procédé à l’intégration de 40 membres de chaque parti à la Commission administrative de l’USFP. Pour leur part, le PT et le PS ont procédé à la dissolution de leurs partis lors de congrès nationaux extraordinaires.