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Parmi les victimes figurent Mariam Abou Deqqa, journaliste indépendante, Mohamed Salama, photographe d’Al Jazeera, Hossam Al-Masri, photographe de l’agence Reuters, Moaz Abou Taha, collaborateur de NBC, et Ahmed Abou Aziz, journaliste de terrain. Tous se trouvaient sur place pour couvrir les conséquences du bombardement lorsqu’ils ont été directement touchés.
Ce nouveau drame survient quelques jours seulement après l’assassinat du correspondant d’Al Jazeera Anas Al-Sharif et de quatre de ses collègues devant l’hôpital Al-Shifa, à Gaza. Depuis le début de l’offensive israélienne, le nombre de journalistes tués dépasse désormais 244, selon les organisations locales et internationales.
Pour de nombreuses ONG, il ne s’agit plus d’accidents collatéraux mais d’une stratégie délibérée. «Le ciblage répété des journalistes démontre qu’il s’agit d’une politique systématique visant à faire taire les témoins et à empêcher la documentation des crimes», affirme un communiqué signé par plusieurs organisations de défense des droits humains basées en Europe et au Moyen-Orient.
Les signataires, parmi lesquels l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH), Voix Libre pour la défense des droits humains (France), EFDI International (Belgique), Centre El-Shehab pour les droits humains (Londres), Association des Victimes de la torture (Genève), Al-Karama pour les droits humains (Genève), Fondation Justice for Human Rights (JHR), appellent à une enquête internationale indépendante et à des mesures de protection urgentes pour les journalistes travaillant dans les territoires palestiniens occupés.
Le communiqué dénonce par ailleurs le «silence accablant» de la communauté internationale, accusée de laisser l’impunité perdurer. Les ONG demandent au Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et à la Fédération internationale des journalistes de passer des paroles aux actes, évoquant la possibilité d’un arrêt mondial du travail journalistique pour alerter sur la gravité de la situation.
À Gaza, les journalistes continuent de travailler malgré les risques. Mais pour les ONG, chaque nouveau nom ajouté à la liste des victimes confirme l’ampleur d’une tragédie : «Le sang des journalistes restera le témoin de la vérité et de l’échec de l’occupant à la faire taire», conclut le communiqué.
H.T