Non, l’entrepreneur tunisien n’est pas tombé sur la tête. Il ne veut tout simplement pas tomber dans le piège du conflit d’intérêts ni utiliser son poste à des fins personnelles. Il ne croit pas non plus aux (fausses) solutions de désengagement comme la (fausse) démission.
Que l’on se rassure. En ces temps de remaniement élargi ou même partiel, les crises de conscience ne viendront pas fragiliser une coalition gouvernementale déjà bien fragile. Le gouvernement Benkirane compte deux grands patrons en son sein. Et en plus, ils ne touchent pas leurs salaires de ministres. Ce ne sont pas des ministres à l’éthique forte ça ? De grands patrons devenus ministres mais qui ne touchent pas leurs émoluments à la fin du mois. Le Maroc n’a rien à envier à la Tunisie. Quant au conflit d’intérêts, c’est un gros mot qu’il est interdit de prononcer entre gens du monde et hommes de pouvoir.