Du moins en Algérie où la question se pose avec autant d’acuité qu’au Maroc, si ce n’est plus.
A une différence près, c’est que de l’autre côté de Jouj Bghal, les autorités compétentes se sont amusées à comptabiliser le nombre d’accidents mortels causés par des véhicules dont certains éléments mécaniques ont été remplacés par des pièces de rechange adaptables. Il est tout simplement effarant. Selon le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens «50% des pièces de rechange et qui sont à l’origine d’un quart des accidents de la route sont, en effet, contrefaites».
Dans un pays où le parc automobile est aussi dense que chez nous, ces pièces provoquent tout simplement une hécatombe aussi sanglante que celle dont les statistiques de notre département ministériel concerné égrènent périodiquement les méfaits sans avoir jamais osé mettre le doigt sur ses causes véritables ni mettre à l’index l’état des routes et des mécaniques et leur impact négatif sur le budget général de l’Etat et sur les revenus des ménages.
Ils ne le peuvent, sous peine de voir leur action en matière de lutte contre les accidents de la circulation réduite à ce qu’elle est en réalité : un simple cautère sur jambes de bois.