Avancée sensible de la petite reine en 2010 : L'année où le cyclisme marocain redécouvrit le monde

Après avoir conquis l'Afrique ces dernières années, le cyclisme marocain s'est aventuré un peu plus, en 2010, à la découverte d'horizons plus larges, tout en s'ouvrant davantage sur le monde à travers la multiplication des événements sportifs internationaux sur le sol marocain.  Statut de première nation africaine de cyclisme oblige, le Maroc, qui a terminé aux commandes des classements individuel et par équipes de l'UCI Africa Tour, a retrouvé à Melbourne les championnats du monde, après une absence de plusieurs années.
 Au-delà du résultat réalisé lors de cette édition (épreuves en ligne/hommes élite), disputée du 29 septembre au 3 octobre, les coureurs cyclistes marocains, qui n'ont plus rien à prouver sur le plan continental, ont côtoyé des ténors du cyclisme mondial et ont eu un avant-goût de ce qui les attend comme défi à relever lors des prochaines échéances internationales, un objectif dans la ligne de mire des instances sportives nationales, particulièrement les JO-2012 à Londres.
 La dimension internationale de la sélection marocaine s'est également illustrée à travers la participation à des compétitions notamment dans le Golfe.
 Ainsi, Mouhcine Lahssaini a remporté la Coupe de SA Cheikh Mohamed Ben Rached Al-Maktoum, en janvier à Abou Dhabi, alors que la sélection marocaine a glané la Coupe internationale des Emirats Arabes Unis. Ces résultats viennent s'ajouter à la victoire, en mars, du même Lahsaini dans le Tour international du Mali et la deuxième place de la sélection marocaine B dans celui de Libye.
 En plus «d'aller vers le monde», le cyclisme national a replacé le Maroc sur la carte des rencontres et courses internationales, en permettant, désormais, aux sélections étrangères de concourir sur le territoire national à différentes périodes de l'année grâce à une panoplie de compétitions UCI, venue enrichir le calendrier international du Royaume.
 Ainsi, au légendaire Tour du Maroc, organisé d'habitude en fin de mars, viennent s'ajouter dorénavant trois autres importantes épreuves, à savoir les Challengers des villes phosphatières (avril), du Prince Héritier Moulay El Hassan (mai) et de la Marche Verte (novembre). Cette multitude de compétitions constitue également une aubaine pour les coureurs de la sélection nationale, qui peuvent récolter et amasser des points dans le classement UCI Africa Tour, sans se déplacer dans d'autres pays. Les cyclistes en herbe y trouvent également leur compte puisqu'ils ont l'opportunité d'acquérir de l'expérience, en se mesurant à leurs compères venus d'ailleurs. Les jeunes talents occupent, dans ce sens, une place de choix dans l'action entreprise par la Fédération Royale marocaine de cyclisme (FRMC).
 L'année 2010 a ainsi été marquée par la création de deux centres de formation dont l'un spécialisé pour les courses de vélo tout terrain (VTT) à Azrou, qui inaugurent un ambitieux projet mis en place dans le cadre du contrat-programme signé par la FRMC avec le ministère de la Jeunesse et des Sports.
 Cette année a également vu une participation massive des sélections des jeunes dans les différentes compétitions qui ont eu lieu au Maroc, une manière de lancer les jeunes coureurs cyclistes dans le bain et de les préparer à prendre la relève.  Les prémices de la réussite de cette politique se font déjà sentir avec de bonnes prestations ici et là, voire des victoires, comme celle du jeune Ayoub Amahzoune dans la course sur route des 1er Jeux africains de la jeunesse, en juillet dernier à Mohammedia.
 Des réalisations, certes, minimes dans le monde du cyclisme professionnel, mais qui constituent un véritable gage de pérennité et de prestige pour les deux roues marocaines.