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Le député du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants a poursuivi son réquisitoire argumenté en affirmant que même sur les dossiers sociaux, l’Exécutif n’a pas honoré ses engagements. Les exemples à ce propos sont légion. Dans le domaine de l'éducation, le gouvernement a annoncé qu’il voulait généraliser le préscolaire, mais il l’a fait sans se soucier de la vulnérabilité et de la précarité des femmes travaillant dans ce secteur avec des salaires dérisoires.
Le gouvernement a également affirmé qu’il entendait renforcer et élargir la classe moyenne au Maroc, mais « chacun sait que durant ces cinq dernières années, cette classe n'a cessé de se réduire », a martelé El Hassan Lachguar en pointant du doigt les politiques publiques antisociales de l’Exécutif.
Pis encore, les aides directes aux catégories sociales les plus vulnérables ne couvrent, selon le député usfpéiste, même pas la flambée des prix des produits de première nécessité, soulignant que le gouvernement a transformé certains programmes sociaux en opportunités dont profitent certaines catégories.
«Le taux de croissance prévu par le gouvernement est de 4% en moyenne, mais nous n’atteindrons que 3.5% dans le meilleur des cas. Cependant, cette croissance a un coût élevé, nécessitant d'énormes investissements publics, et elle est improductive au niveau du marché du travail », a fait savoir El Hassan Lachguar qui affirme que le taux de chômage a atteint un niveau alarmant, soit 13,7%.
Les dépenses d’investissement augmentent de 5,9%. Toutefois, aucune amélioration tangible n’apparaît sur le terrain pour les 1,6 million de chômeurs ou les 3 millions de jeunes en situation de NEET.
Cette situation préoccupante contredit le discours du gouvernement qui « ne cesse de marteler qu’il dispose d’une politique publique dans les secteurs du travail, de l’éducation, de la santé… », a précisé El Hassan Lachguar avant de souligner que « le Groupe socialiste-Opposition ittihadie a maintes fois mis en garde, lors des débats sur le PLF 2026, contre les régressions enregistrées dans plusieurs secteurs et l’échec dans la gestion des étapes transitoires à cause de l’absence de politiques publiques dans certains dossiers ».
Le réquisitoire du député ittihadi s'inscrit dans le droit-fil du vote du Groupe socialiste à la Chambre des représentants contre le PLF 2026 considéré comme étant un « projet financier séparé du réel », et contre les politiques publiques d’un gouvernement qui ne cesse d’amplifier «la charge de vie des Marocains», de «créer du chômage et d’approfondir le désespoir des jeunes», qui renforce de plus belle «les inégalités sociales et territoriales via davantage de politiques techniques sèches».
Dans l’explication de son rejet du PLF 2026, l’USFP rappelle qu’il a présenté plus de soixante amendements «d’une grande qualité», basés sur une vision sociale claire et tous ont été rejetés par l’Exécutif, sans aucune justification convaincante. Le gouvernement a fait preuve d’aveuglement et de fermeture. Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie a fait le choix d’un refus responsable d’un PLF qui ignore les fractures sociales, d’un texte budgétaire qui ne crée pas d’emploi, et d’une politique publique qui privilégie les équilibres comptables au détriment des équilibres sociaux.
Mourad Tabet










