Cette réunion, la première du genre tenue par cette instance après le VIIIème Congrès national qui coïncide avec le cinquantième anniversaire de la création de l'USFP , a pour ordre du jour: les Rapports du Bureau politique, de la commission de l'administration et des finances (Biens, organisation financière, projet de budget 2009), Projet de liste interne du Conseil national, de procédure de candidature aux échéances électorales de 2009 et celui pour la constitution d'une commission d'arbitrage.
En effet, c'est en pareil mois de l'année 1959 que l'UNFP a vu le jour: Sa naissance n'a été, en fait, que la structuration du mouvement populaire de libération dans une perspective qui rompait officiellement avec l'encadrement bourgeois. Son mode d'organisation, ses méthodes d'action et son style politique offraient ainsi aux masses populaires un cadre de mobilisation et de militantisme adapté à leur niveau de conscience et à l'évolution de leurs revendications et des luttes qu'elles devaient mener.
Un peu plus tard, le parti a dirigé le gouvernement, à l'époque, par Abdellah Ibrahim, président du Conseil, membre du Secrétariat national de l'UNFP et Abderrahim Bouabid, vice-président du Conseil et ministre de l'Economie et des Finances. Mais la lune de miel ne durera pas longtemps. L'année 1960 verra la démission du gouvernement Abdellah Ibrahim.
Après avoir boycotté le référendum constitutionnel de 1962, les dirigeants de l'UNFP dont Bouabid et Ben Barka sont élus, l'année d'après, lors des premières élections législatives au Maroc. Commenceront alors les années de plomb, avec l'arrestation et le procès des dirigeants de l'UNFP (dont Abderrahmane Youssoufi) et l'enlèvement, deux années plus tard, de Mehdi Ben Barka, leader de l'UNFP, qui allait disparaître à jamais.
En 1975, un congrès extraordinaire est organisé. L'USFP est née. Aberrahim Bouabid en est le premier secrétaire. La même année, le 18 décembre, Omar Benjelloun est assassiné à Casablanca. Il était un des principaux fondateurs du parti, de ses organes de presse et animateur de l'action pour démocratiser la Centrale syndicale (UMT). Trois jours après, la Jeunesse Ittihadia est créée. Le 20 juin 1981, les hausses vertigineuses des prix des denrées de première nécessité provoquent une grève générale réprimée sévèrement à Casablanca. Les responsables de l'USFP et de la CDT sont arrêtés et leurs locaux assiégés. La presse de l'USFP (« Al Moharrir» et «Libération») est interdite. Les années 1980 seront marquées par une phase de dialogue entre USFP et le pouvoir et la présentation, en 1984, d'un Mémorandum à Feu SM Hassan II contre le Plan d'ajustement structurel (PAS) imposé par le FMI. L'USFP demandera, par la suite, une révision constitutionnelle puis, en 1991, le parti présentera un Manifeste démocratique conjointement avec l'Istiqlal, prônant un rééquilibrage institutionnel.
Après le décès de Feu Abderahim Bouabid en 1992, Abderrahman Youssoufi devient premier secrétaire de l'USFP, et Mohamed Elyazghi, premier secrétaire-adjoint. L'année d'après verra la constitution du bloc démocratique, la fameuse Koutla composée de l'USFP, Istiqlal, PPS et l'OADP.
Cette date historique, marquera le passage de l'USFP de l'opposition au gouvernement. 1998 verra la naissance du gouvernement de l'alternance dirigé par Abderrahmane Youssoufi. Sa mission accomplie, la figure historique du parti choisira de se retirer pour être remplacé par Mohamed Elyazghi.
Ce dernier démissionnaire, l’USFP avec la tenue de son VIIIème Congrés, va élire Abdelouahad Radi comme premier secrétaire et Fathallah Oualaalou secrétaire-adjoint.