Ahmed El Hamdaoui: le Rif est devenu un grand chantier de développement

Réélu fin 2012
président de
la section Arid (Association du Rif pour le
développement),
section de Meknès, Ahmed El Hamdaoui nous explique dans cet entretien les objectifs à atteindre, la stratégie à suivre et les défis auxquels ARID doit faire face.


Propos recueillis par Mohamed El Bouazzaoui
Jeudi 10 Janvier 2013

Ahmed El Hamdaoui: le Rif est devenu un grand  chantier de développement
Libé : Vous avez été élu président de la section Arid au niveau de Meknès. Pourriez – vous nous parler des objectifs assignés à cette association ?

Ahmed El Hamdaoui : En réalité, nous avons une panoplie d’objectifs à réaliser. Leur détermination est le fruit d’un long travail de réflexion mené ici et là par nombre d’intellectuels et de cadres associatifs. Nous avons grosso modo deux programmes distincts, mais complémentaires. Ils concernent respectivement les régions  du Rif et de Meknès. Concernant le programme dévolu au  Rif, nous comptons bien organiser des débats portant  sur la question de  la marginalisation de la région et sur les différentes pierres d’achoppement empêchant son essor socioéconomique. Ce sont ces débats qui nous permettront par la suite  de mettre en place  une véritable  stratégie à même de désenclaver la région et d’y placer de solides éléments de base pour un développement durable. Concernant le programme réservé à la région de Meknès, il s’agira, entre autres, d’ouvrir  un centre  d'accueil et d'écoute pour les Marocains issus du Rif et résidant à Meknès ou à l'étranger. Cette action ambitionne de faire connaître aux investisseurs les multiples potentialités offertes par la région de Meknès. De surcroît, la section Arid de Meknès envisage  la construction d’un grand club socioculturel et d’une maison de retraite.
 
Mais certains avancent que votre association joue le jeu d’une partie politique donnée, qu’en dites-vous ?

Notre association regroupe des personnes qui ont des convictions politiques divergentes. Pour vous dire, toutes les obédiences politiques sont représentées. Or, Arid n’est pas un cadre offert aux joutes politiques, ni aux campagnes de propagande électorale. Tant s’en faut ! Nous sommes tous animés par l’ambition et la volonté d’impliquer la société civile dans le processus du développement. Nous pouvons être différents, nous pouvons relever de régions différentes, d’orientations politiques diverses, mais rien ne nous empêche de travailler en synergie pour l’intérêt de notre chère patrie.  Les Marocains, du Nord au Sud, sont bien animés par leur nationalisme et par leur volonté de contribuer, inconditionnellement,  au développement du pays. Dans la même perspective,  nous réfutons le fait que d’aucuns parlent de caractère "ethnique" d’Arid. Comme vous le savez, la loi interdit tout groupement à caractère ethnique. Notre association s’est fixé  un objectif clair. Il est question de la participation au développement de la région du Rif.

Quelles sont les motivations ayant présidé au choix de Meknès comme lieu d’implantation d’Arid ?

Il est indéniable qu’entre le Rif et la capitale ismaïlienne, il y a eu, à travers l’Histoire, des rapports très étroits. Le Rif a connu dans les années 30 et 40 une si forte vague de famine que nombre d’habitants ont dû quitter cette région pour s’installer ailleurs. Meknès  était une destination de premier choix. Par conséquent, cet exode a permis l’implantation des Rifains à Meknès et dans les alentours. Ces derniers sont invités aujourd’hui à apporter leur contribution au développement de cette ville. Nous estimons que la création de la section Arid à Meknès  est une expansion de l’association qui s'élargit dans tous les sens en renforçant sa structure par l’implication des jeunes, des investisseurs et des femmes ne relevant pas forcément de la région du Rif. Le choix de Meknès est, tout compte fait, un nouveau pas. Dans l’avenir, d’autres sections d’Arid verront le jour dans d’autres villes du Royaume.

Estimez –vous que l’infrastructure disponible peut donner lieu au développement escompté ?

Le Rif est devenu l’un  des grands chantiers du Royaume grâce à une politique de développement des régions du Nord. Un travail colossal a concerné l’infrastructure. Cette dernière est de nos jours à même de faire du Rif un pôle incontournable pour l'avenir du Maroc. Nous voudrions rappeler ici quelques réalisations qui  ont fait date : le grand port Tanger Med, la rocade méditerranéenne, l'aménagement de la baie de Marchika. Nous estimons que, désormais, le Rif marquera l'Histoire du Royaume par son progrès et constituera  aussi une région pilote pour  l'avenir du Maroc.


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