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Plusieurs provinces et régions du Maroc ont récemment connu une baisse des températures, permettant une humidification de l'air qui demeure un facteur principal de l'amélioration de la qualité des cultures, notamment les fruits.
Ces précipitations pourraient ainsi contribuer à un démarrage favorable de la campagne agricole 2023-2024, ainsi qu'à l'amélioration des réserves d'eau des barrages du Maroc.
Encore faut-il la mise en place des mesures nécessaires pour tirer profit de ces conditions.
Dans ce sens, le lancement de cette campagne agricole par le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, vendredi dernier à la commune de Sidi M'hamed Ben Rahal (province de Settat), a été marqué par l'annonce d'une batterie de mesures visant à faire face aux défis liés notamment à la rareté de l'eau et la cherté des intrants agricoles.
Il s'agit principalement de l'approvisionnement en facteurs de production (semences et engrais), du développement des filières agricoles, de la gestion de l'eau d'irrigation, de l'assurance agricole, ou encore du financement et de l'accompagnement des agriculteurs pour réussir la campagne agricole.
Ces mesures s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés pour la mise en œuvre de la stratégie "Génération Green 2020-2030".
De plus, M. Sadiki avait également assuré que le programme national de semis direct des céréales sera poursuivi sur une superficie de 200.000 ha, notant que cette technique permet de préserver la fertilité et l'humidité des sols, d'améliorer le rendement céréalier et de réduire les émissions de carbone.
Par ailleurs, le ministère de tutelle a mis en place des mesures dédiées à la commercialisation de la production oléicole, priorisant l’approvisionnement du marché national.
Le gouvernement a décidé ainsi de soumettre à licence l’exportation des olives à l’état frais ou réfrigéré, les olives transformées, l’huile d’olive et l’huile de grignons d’olives. Une mesure raisonnable qui pourrait être généralisée à d’autres cultures en cas de déficit pluviométrique.
L'encadrement des agriculteurs : une nécessité plus que jamais !
Le changement climatique causé par l'activité humaine aggrave la sécheresse d’année en année, impactant profondément les niveaux de productivité de plusieurs cultures. Cela dit, l'encadrement des agriculteurs permettra notamment de mieux gérer ces conditions climatiques, et surtout de trouver des moyens pour améliorer les modes d’exploitation, et par conséquent, la productivité des filières agricoles.
Les petits agriculteurs ou exploitants agricoles produisent généralement des rendements bien inférieurs à leurs rendements potentiels, particulièrement à cause des mauvaises pratiques agricoles, d’accès limité aux nouvelles technologies agricoles ou du manque de contact avec des acheteurs et des fournisseurs.
D'ailleurs, la stratégie "Génération green 2020-2030" accorde une grande importance au développement du capital humain dans ce secteur. Les petits agriculteurs ont également besoin de comprendre les nouveaux défis et opportunités du secteur agricole, notamment le changement climatique, la sécheresse et le stress hydrique, ainsi que les nouvelles techniques d’agriculture qui permettent de résoudre toute sorte de problèmes.
Sécheresse: place à l'agriculture de précision
Les systèmes d’agriculture de précision se développent aujourd’hui de manière dynamique, mettant sur le marché des techniques de gestion afin d'améliorer aussi bien la qualité que la rentabilité des cultures.
A la tête de ces technologies figurent le GPS, les drones et les images satellites qui offrent des données sur les prévisions météorologiques, les changements environnementaux, l'état des cultures concernées, etc.
Ces techniques ont été fort présents cette année lors de la 15ème édition du Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM) qui s’est tenu en mai dernier à Meknès, mettant en avant l’innovation des startups marocaines.
Ces techniques demeurent toutefois loin de la portée de la plupart des exploitants agricoles en raison de leurs coûts. Mais la durabilité a aussi un coût, et les nouveaux défis appellent les acteurs du secteur à continuer à se mobiliser pour les relever.
Par Kawtar CHAAT (MAP)