Les noms et les origines de quinze victimes de l'accident mortel survenu le lundi 09 juillet 2012 à 18h à Tamanar dans la province d'Essaouira ont été indentifiés tandis que deux autres victimes restent inconnues pour l’instant.
Les familles identifient et reçoivent les dépouilles de leurs proches, alors qu'une même ambulance a transporté le cadavre du principal responsable de l'accident, ainsi que celui d'une victime âgée de 21 ans.
Rachid Bousetta, célibataire, natif du douar Rbabaa au Hanchane en 1980, et habitant douar Ait El Haj à Chtouka Baha est le principal responsable de cet accident tragique. Son frère, grièvement blessé, a confirmé qu'il ne souffrait d'aucun malaise psychologique. D'après les différents témoignages, Rachid Bousetta a eu une altercation avec le chauffeur à cause des cigarettes, avant de l’agresser. L’autocar a changé brusquement de direction et est tombé du pont de Tassaka.
Non loin du douar Rbabaa, une atmosphère de deuil et de tristesse règne dans la maison d'Amine Simou, natif au Hanchane en 1991, et mort dans cet accident. Amine revenait d'Agadir après avoir signé le PV d'affectation à l'Académie de Souss-Massa-Draâ. Il envisageait de rejoindre ses collègues au Centre de formation pour la cérémonie de fin d'année.
Mohammed, frère d'Amine, fortement touché, décrit les heures d’angoisse qui ont précédé la découverte du drame : « J'étais en contact avec Amine vers 17 h, à ce moment-là, il était dans la région d'Ait Tamer. On avait longuement discuté y compris du bus et de sa destination. Vers 18h, il était injoignable. Mon inquiétude s’est transformée en certitude lorsque j'ai appris la nouvelle sur un site Internet ».
Le père n'était pas du reste dans cette atmosphère tragique. Il parvenait difficilement à retenir sa douleur en racontant les moments pénibles qui ont marqué la découverte du drame : «Les contacts de mon fils ont juste confirmé la présence d'Amine sur l'autocar mais sans précisions sur son état de santé. De ce fait, je me suis déplacé vers le CHP d'Essaouira pour en avoir le cœur net. Arrivé à la morgue, j'étais choqué par l'image de la mort et des cadavres. Le corps de mon fils était là, je l'ai reconnu grâce à ses sous-vêtements, il avait une blessure sur la tête et au visage, et le bras gauche amputé. Malheureusement, j'étais surpris par une personne qui m'avait brutalement sorti de la morgue avant d'achever l'identification du corps. Je me suis dirigé ensuite vers les éléments de la gendarmerie que j'ai tenus pour responsables de toute erreur ou confusion. On m'avait alors permis de finir l'identification du corps qu'on m'avait remis par la suite ».
L'image de deuil est presque la même à Essaouira, Hanchane, Tamanar, Tan Tan, Sidi Bennour, Agadir, entre autres, tandis que les blessés reçoivent les soins requis au CHU d’Essaouira et de Marrakech.