​Naim ou l'art de se faire un nom

Tout vient à point à qui sait attendre. Révélé sur le tard, Zouhair Naim le sait mieux que quiconque. Il a fait ses débuts en première division marocaine à 27 ans, après avoir été promu avec le Raja Beni Mellal en 2012. Trois ans plus tard, il s’apprête à disputer la Coupe du monde des clubs de la FIFA, Maroc 2014 avec le Maghreb Tétouan, auréolé du titre honorifique de co-meilleur buteur de la Botola Pro 2013/14.
"J'ai connu des moments difficiles... je suis passé par les équipes de quartier, les clubs amateurs et les petites divisions, avant de trouver une place parmi les grands. Il faut fournir beaucoup d'efforts afin de passer professionnel", raconte-t-il au micro de FIFA.com. "Puis le Raja Beni Mellal m’a tendu la main alors que j'étais dans une période instable. J'avais 25 ans. Le destin m'a réservé une bonne surprise : mes performances ont permis au club de monter en deuxième division, puis de rejoindre l'élite".
Si le Raja Beni Mellal a connu cette ascension fulgurante, les qualités offensives de Zouhair Naim y ont été pour beaucoup. Il a inscrit 17 buts chez les amateurs puis 12 en deuxième division, performances qu’il attribue à un homme, Hassan Fadel, ancien attaquant de Majorque et de Malaga. "Il m'a redonné de la confiance et de l'enthousiasme. Il ne cessait de me rappeler qu’il ne fallait pas perdre espoir car beaucoup de joueurs ne se révèlent qu'à un âge avancé. Ses encouragement m'ont permis de retrouver mon meilleur niveau", confie Naim.
Champion du Maroc, et qualifié pour la compétition reine des clubs, l’intéressé veut continuer à en profiter… et à en faire profiter son équipe : "Je veux terminer meilleur buteur et conduire le Moghreb de Tétouan sur le podium. Si je ne suis pas en tête des buteurs, j'espère au moins remplir mon rôle et aider mes partenaires à obtenir de bons résultats".
La tâche qui l’attend ne sera pas de tout repos. Il devra affronter en match d'ouverture Auckland City, qui possède déjà une certaine expérience dans cette compétition : "C'est un match clé. Si nous le réussissons, tout se passera bien. J'ai visionné l'ensemble des matches de cette équipe en Coupe du monde des clubs et je pense qu'elle est à notre portée. C'est une formation de niveau intermédiaire», analyse-t-il. "Nous sommes jeunes, mais je sens chez mes partenaires une terrible envie d'atteindre le plus haut niveau."
Certes le discours tranche quelque peu avec les performances décevantes du club en championnat, mais Naim a une explication : "Nos derniers résultats ne sont pas positifs car nous avons tout donné pour atteindre la Coupe du monde. Mais nous allons montrer notre vrai visage dans cette compétition. L'année dernière, les résultats du Raja en championnat n'étaient pas bons, mais ça ne l'a pas empêché de créer la surprise… J'espère que nous suivrons ses traces !"