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« L’ONSSA informe l’opinion publique qu’à ce jour, et suite à la déclaration récente de la fièvre aphteuse en Algérie le 10 mars 2015, aucun cas de la fièvre aphteuse n’a été détecté sur le territoire national », indique un communiqué de l’Office publié jeudi soir. En fait, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a alerté le 11 mars sur l’apparition de trois nouveaux foyers de fièvre aphteuse en Algérie. Des bovins, des ovins et des caprins sont concernés, précise le bulletin d’alerte émis par l’OIE.
Afin de faire face au risque éventuel d’introduction de cette maladie sur le territoire national, l’ONSSA a pris, selon son propre communiqué, les dispositions préventives nécessaires pour protéger le cheptel national contre cette maladie par le renforcement de la vigilance au niveau national, notamment au niveau des zones frontalières, l’interdiction de l’importation d’animaux, de produits animaux et d’origine animale et des aliments pour animaux à partir de ce pays.
Un communiqué qui reprend mot à mot un autre, à savoir celui du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime publié le 13 février dernier et qui a assuré lui aussi qu’aucun cas n’a été enregistré au Maroc depuis 1999. Des assurances qui ont fait suite à la publication dans la presse nationale d’informations relatives au risque d’apparition de la fièvre aphteuse au Maroc. Afin de les démentir, le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime affirme que la situation sanitaire actuelle du cheptel dans le pays est totalement maîtrisée grâce à la campagne de vaccination effectuée entre les mois d’août et septembre 2014 qui a permis de vacciner plus de 2,7 millions de bovins», indique ledit ministère dont le communiqué a repris presque à la lettre d’autres documents pareils publiés durant l’année 2014.
Faut-il s’en alarmer pour autant? «Oui», affirment certains experts qui considèrent que la proximité des foyers de la maladie et la porosité des frontières à la contrebande pourraient présenter un risque certain pour le Royaume. Ils citent l’Agence nationale française de la sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail, pour laquelle les pays indemnes ne sont pas à l’abri d’une incursion de la maladie en provenance de pays infectés voisins ou même éloignés.
A titre d’exemple, la réapparition de la fièvre aphteuse en Europe en 2001 qui a touché plus particulièrement le Royaume-Uni et qui restera parmi les exemples les plus dévastateurs de l’histoire. Au cours de la même année, deux foyers ont été identifiés en France, ce qui a entraîné l’abattage de près de 50.000 animaux et eu des conséquences économiques importantes.
En effet, la fièvre aphteuse est une maladie très contagieuse qui affecte les animaux de la famille des Artiodactyles domestiques (bovins, ovins, caprins, porcins…) et sauvages (cervidés, antilopes, lamas…). Bien que connue de longue date, elle demeure l’une des préoccupations majeures des éleveurs et des autorités sanitaires. Elle peut avoir des répercussions socioéconomiques considérables notamment dans le secteur agricole.
L’agent pathogène responsable est un virus de la famille des Picornaviridae. Il se transmet directement d’animal à animal ou par contacts indirects (matériel contaminé, produits animaux, interventions humaines d’un secteur infecté vers un secteur indemne). Il peut également être transporté par le vent sur des distances très importantes à partir d’un élevage infecté.
L’infection se fait par les voies respiratoires. La maladie se caractérise par l’apparition de lésions (vésicules) au niveau du museau, de la langue, des lèvres, de la cavité orale, des espaces interdigités, au-dessus des onglons, sur les trayons et aux points de compression sur la peau. Très fréquemment, les animaux infectés présentent une fièvre (hyperthermie), une dépression, une hypersalivation, une perte d’appétit et de poids et une chute de la production de lait.