
L'armée de l'air du régime a mené lundi d'intenses raids sur la cité de Palmyre et sa banlieue, prise jeudi par les jihadistes de l'EI. Une source militaire a fait d'état de "plus de 160 objectifs" de l'EI visés.
Mais malgré ces frappes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), l'EI a continué d'avancer en direction de Damas, s'emparant, à 70 km au sud de Palmyre, des mines de phosphates de Khnaifess, les deuxièmes plus importantes du pays.
"Avec la suspension des exportations de pétrole, les phosphates représentaient l'une des dernières sources de revenus de l'Etat", selon l'hebdomadaire économique en ligne Syria Report.
Depuis qu'il s'est emparé il y a neuf jours d'une partie de la province de Homs qui inclut Palmyre, l'EI a exécuté au moins 217 personnes, dont 150 soldats, a rapporté l'OSDH. Le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, a parlé de 450 civils tués par l'EI, en majorité des femmes et des enfants.
Au cours d'un entretien téléphonique lundi, le Premier ministre britannique David Cameron et le président russe Vladimir Poutine ont convenu que les pourparlers de paix sur la Syrie devaient reprendre. Selon les deux dirigeants, "il est dans l'intérêt à la fois du Royaume-Uni et de la Russie d'aider à trouver une solution à la guerre civile en Syrie, et en particulier d'arrêter la montée de l'ISIL", un autre terme pour désigner l'EI.
Le Premier ministre britannique David Cameron et le président russe Vladimir Poutine sont d'accord pour relancer des pourparlers de paix sur la Syrie, a annoncé lundi Downing Street.
Les précédentes négociations de paix ont échoué à résoudre la guerre civile en Syrie qui a fait 220.000 morts en 4 ans et vu les jihadistes de l'Etat islamique (EI) s'emparer de larges pans de l'Irak et de la Syrie.
Les deux dirigeants ont également évoqué l'Ukraine, où les combats entre forces gouvernementales et séparatistes pro-russes ont fait des milliers de morts.
Cameron a dit que lui et M. Poutine "continueraient à avoir de profondes divergences" au sujet de ce conflit, dans lequel la Russie dément soutenir les séparatistes en leur fournissant armes et troupes.
Cameron, réélu en mai, a déclaré que la priorité était le respect des accords de paix conclus en février à Minsk.
Les deux pays "pourraient trouver d'autres sujets sur lesquels ils pourraient travailler ensemble dans des domaines d'intérêt commun" dans les années à venir, selon le porte-parole.