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Le thème choisi cette année pour ce forum, "Réduire les écarts : mobiliser les capitaux privés pour libérer le plein potentiel de l’Afrique", sonne comme une véritable feuille de route. L'enjeu se mesure en projets financés, opérationnels et accélérateurs de transformation.
Pendant trois jours, Rabat deviendra ainsi l'épicentre où ambitions nationales, capital international et projets structurants de grande envergure se rencontrent pour produire des engagements concrets.
L'Africa Investment Forum se distingue des grands rendez-vous économiques par son caractère résolument transactionnel. Les échanges théoriques et les déclarations d’intention cèdent la place à la structuration et à la conclusion de deals.
Les projets qui y sont présentés ont fait l’objet d’un processus de validation technique, financière et juridique en amont. Autrement dit, les promoteurs n’arrivent pas avec des idées à conceptualiser, mais avec des projets bancables, prêts à négocier et à signer, au moment où les investisseurs profitent de l’occasion pour saisir des opportunités prometteuses.
Au cœur de l'AIF, les "Market Days" seront le théâtre d’une dynamique unique sur le continent, avec l’objectif de rapprocher le capital et le projet, de concrétiser la transaction et de sécuriser les engagements à même de façonner l’avenir des économies africaines.
Au-delà du financement de projets, le forum s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’architecture financière du continent, qui entre dans une nouvelle ère. Les institutions panafricaines, les fonds souverains nationaux, les fonds d’infrastructure, les plateformes de co-investissement et les investisseurs privés internationaux convergent pour construire un modèle où la finance africaine cesse d’être dépendante des cycles exogènes.
Il s’agit d’une tendance basée sur la diversification des sources de financement, la multiplication des mécanismes de partage des risques, l’attraction du capital patient et le renforcement du rôle des marchés financiers africains comme catalyseurs de développement.
Cet intérêt renouvelé repose aussi sur une réalité géoéconomique dans laquelle l’Afrique occupe désormais un emplacement stratégique au sein du commerce international.
A l’heure où les chaînes de valeur se redessinent sous l’effet de la régionalisation, de la transition énergétique et de la volonté des grandes puissances de sécuriser leurs approvisionnements, le continent apparaît comme un pivot logistique et productif majeur.
La mise en œuvre progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) amplifie cette dynamique. Cette zone modifie la perception des investisseurs en leur offrant la possibilité d’accéder à tout un espace continental en pleine expansion, ce qui permet aux projets transfrontaliers, aux plateformes d’exportation et aux chaînes industrielles régionales de jouer le rôle de moteurs du capital-investissement.
Parallèlement, la richesse en matière de ressources constitue un levier d’investissement de premier plan. Qu’il s’agisse des minerais critiques indispensables à la transition énergétique, du potentiel hydrogène vert, du solaire et de l’éolien continental, des terres agricoles fertiles ou des réservoirs de biodiversité, l’Afrique concentre des actifs qui sont au cœur des priorités industrielles mondiales.
Pour les investisseurs, ces ressources ne sont plus seulement une matière première à exporter mais un socle d’industrialisation, de transformation locale et de création d’emplois.
Rabat, scène stratégique du capital-investissement qui façonne l’Afrique de demain
Accueillir l’AIF pour la 3ème année consécutive n’est pas un simple succès organisationnel pour le Royaume. C’est la consécration d’une trajectoire stratégique qui a hissé le Maroc au rang de hub financier, logistique et diplomatique en Afrique.
Ce positionnement est le fruit de la Vision Clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a fait de la coopération sud-sud un pilier de souveraineté, de développement et de prospérité partagée.
Les nombreux accords bilatéraux africains, la profondeur du système bancaire marocain, l’ancrage industriel du Royaume et la montée en gamme de ses infrastructures expliquent naturellement le choix de Rabat pour abriter l'édition 2025 de ce forum pour l'investissement en Afrique.
D'ailleurs, les projets mis en avant reflètent les priorités de transformation structurelle du continent qui portent, entre autres, sur les énergies renouvelables, les infrastructures de transport, les hubs logistiques, l'industrie et la chaînes de valeur, la santé, l'agriculture durable, l’économie numérique, la connectivité, etc.
Autant de secteurs dont l’impact dépasse les frontières, puisqu’ils conditionnent l’emploi, l’inclusion, l’industrialisation et l’intégration régionale, et permettent de créer un effet d’entraînement massif, en phase avec le besoin d’infrastructures en Afrique.
Une chose est sûre, l'AIF promet un changement d’échelle pour l’Afrique, à condition que les engagements, qui seront noués, se traduisent en investissements effectivement déployés sur le terrain.
Par Hicham Louraoui (MAP)










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