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Après avoir débattu des thématiques du «tourisme oasien» en 2012, «le patrimoine des oasis» en 2013, de «l’agriculture familiale oasienne» en 2014, voilà que les «changements climatiques» occupent le devant de la scène dans cette manifestation internationale, en présence d’une pléiade d’experts nationaux et internationaux.
Ce sera ainsi l’opportunité pour l’assistance d’écouter, en séance inaugurale, les analyses de Patrice Burger, expert du phénomène de désertification des terres arides et Houria Tazi Sadeq, experte en eau et développement durable. L’occasion sera ainsi saisie pour procéder à un échange d’expériences et de témoignages d’acteurs du Niger, du Tchad, d’Algérie, de Tunisie, de Mauritanie, de France et d’Espagne.
Selon un communiqué, cette manifestation organisée en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, la province de Zagora, le conseil provincial, la municipalité, les collectivités territoriales de la province, l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), réunira également des organismes locaux, nationaux et internationaux, des acteurs publics, privés et de la société civile des zones oasiennes.
«Il s’agit d’une vision globale qui entend mettre à profit les expériences internationales, mais aussi d’une approche opérationnelle locale, basée sur les données naturelles, sociales et culturelles des oasis… les recommandations de Rio + 20, Pékin et de Durban, ainsi que d’autres manifestations internationales ne doivent pas rester lettre morte, notre monde devrait évoluer vers une justice climatique», indique Jawad Naciri, président de ce Forum international.
Pour ce qui est de l’objectif de cette manifestation scientifique, les organisateurs entendent permettre aux différents acteurs de débattre et d’enrichir par leurs travaux et plans d’action spécifiques, l’émergence d’une vision concertée et partagée pour une meilleure résilience des oasis face aux changements climatiques, ajoute le communiqué. Le programme prévoit la contribution à une vision locale, nationale et internationale concertée et partagée sur l’adaptation des oasis aux changements climatiques, œuvrer à l’adaptation des oasis aux changements climatiques comme activité majeure dans le contexte international de la COP 22 à Marrakech et de faire connaitre les avancées scientifiques, les savoir- faire communautaires et les initiatives civiles en matière d’adaptation des oasis aux changements climatiques.
Les thématiques de travail, lors de cette manifestation, se déclinent en trois axes, en l’occurrence «Les oasis marocaines et l’adaptation aux changements climatiques dans les programmes des politiques publiques», «Les avancées scientifiques et les programmes des organismes de développement nationaux et internationaux en matière d’adaptation des oasis aux changements climatiques» et enfin «Les savoir-faire communautaires et les initiatives privées et de la société civile en matière d’adaptation des oasis aux changements climatiques». Le programme comprend également une exposition des produits d’artisanat, initiée par la Chambre d’artisanat de Draâ-Tafilalet.
Les oasis marocaines sont au centre de la réflexion et de l’action du développement durable en tenant en compte des changements climatiques. La thèse énoncée de «la mort des oasis» est à prendre au sérieux face à l’ampleur et à la dimension de plus en plus planétaire des dégradations et des menaces.