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Longtemps considérée comme un champ d’expérimentation, l’école marocaine nécessite un plan de sauvetage et une réforme réfléchie, posée et sérieuse après le plan d’urgence qui fut dans sa globalité un fiasco de l’avis même des responsables. Loin des surenchères politiques et des intérêts politiciens ou personnels. Sans précipitation ni enthousiasme excessif, la réforme de l’école marocaine doit se faire dans la concertation et le débat et par l’organisation d’assises de l’enseignement auxquelles participeraient les vrais concernés, à savoir les enseignants, les syndicats, les associations des parents d’élèves et les spécialistes en la matière.
La réforme du système éducatif est un travail de longue haleine surtout que le cumul d’expérimentations avortées a laissé de graves séquelles dans tout le système. En attendant ces assises, il ne faut pas croiser les bras. Il est temps de retrousser les manches pour affronter l’année scolaire dont le coup d’envoi vient d’être donné par le Souverain.
La rentrée risque fort d’être houleuse au vu de la réalité des choses sur le terrain et au vu des événements et des décisions qui ont précédé cette reprise. Déjà à la fin de l’année scolaire 2011/2012, le ministre avait donné le ton avec l’annulation de quelques notes pédagogiques qui ont fait la satisfaction des enseignants. Et puis ce fut dernièrement la fameuse circulaire qui interdit aux enseignants du public d’exercer dans le privé. Décision qui n’a pas été du goût des acteurs du secteur privé qui se sont sentis visés par le ministre de l’Education nationale qui, selon certaines sources proches de la Primature, s’est vu prier de reporter sa décision à plus tard puisque les intérêts personnels de certains membres du gouvernement seront touchés par cette décision. Une polémique qui ne sert nullement notre enseignement.
Cependant, il faut s’attendre au pire, car la réalité infrastructurelle, la scolarisation de la jeune fille, le sureffectif des classes, la situation des enseignants dans les zones rurales et montagneuses, les programmes, la formation continue, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans les cursus…..ne sont pas des dysfonctionnements qu’on va solutionner avec des surenchères politiciennes ou des décisions à la hâte. Ce qui est sûr, c’est que le gouvernement et à sa tête le chef du gouvernement ne semble pas s’inquiéter outre mesure de cette situation. La preuve, c’est qu’aucun projet ni programme n’a été présenté par le gouvernement pour remédier à ces difficultés. On est même tombé dans des contradictions: un chef de gouvernement qui réclame le report d’une décision ministérielle du département de tuetelle. On est devant un gouvernement qui manque de cohésion et n’arrive pas à coordonner ses actions et ses décisions. C’est grave, car c’est l’avenir de plusieurs générations qui est en jeu dans ce département.