Les populations vaccinées dans le monde relativement épargnées par la nouvelle vague de contaminations
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Lassitude de la population
A ce rythme, ce n’est pas demain la veille que l’objectif de vacciner 80% de la population marocaine (30 millions) sera atteint. En filigrane, le ralentissement de la campagne de vaccination est le reflet d’une forme de lassitude de la population, née d’une pandémie à rallonge mais aussi de la communication ambivalente de l'exécutif. Un flashback de quelques mois renvoie le gouvernement face à ses responsabilités et notamment les multiples déclarations du ministère de la Santé assurant aux citoyennes et citoyens qu’une double injection d’un vaccin anti-Covid représentait l'assurance de vivre demain comme si c’était hier, sans restrictions ni peur. Mais cette promesse, aussi séduisante soit-elle, n’a pas trouvé de prolongement, contrariée par les multiples mutations et variantes du nouveau coronavirus.
En conséquence, l’injection d’une troisième dose s'avère inéluctable. Mais l’annonce de cette nouvelle mesure n’a pas trouvé un écho favorable auprès de la population. Le contrat de confiance semble être rompu ou dans le meilleur des cas, il ne tient plus qu’à un fil. Preuve par les chiffres : Depuis le 4 octobre 2021, seulement 1.579.478 personnes ont reçu la troisième dose. Lundi, ils étaient 8.406 à tendre le bras. Pourtant, les centres de vaccination, de plus en plus désertés, ne disent pas tout de l’importance des sérums anti-Covid.
Baisse des cas de contamination
La baisse des cas de contamination dans le Royaume n’est pas le fruit du hasard. En comptant 45 nouveaux cas Covid+ dans la journée de lundi, le Maroc peut tirer son chapeau au personnel de la santé qui a œuvré à l’organisation de la campagne de vaccination, et au bon sens de la majorité des citoyennes et citoyens. L’Autriche ne peut pas en dire autant.
Dans les villages montagnards qui caractérisent ce pays d’Europe centrale, les cas de contamination par le coronavirus sont actuellement au plus haut. Depuis une semaine, près de 12.000 nouveaux cas sont comptabilisés quotidiennement en moyenne parmi une nation de 8,9 millions d’habitants. Pour le chancelier Alexander Schallenberg, « la seule chance pour sortir de ce cercle vicieux est d’augmenter le taux de vaccination qui est honteusement bas (65 % à ce jour) ».
Les antivax font fausse route
Raison pour laquelle le gouvernement autrichien a décidé de confiner les non-vaccinés. “Je veux amener les non-vaccinés à se faire vacciner et non enfermer les vaccinés”, a ajouté le chancelier dans une tentative de balayer les accusations de discrimination ou d’atteinte aux droits fondamentaux, un débat vif au Maroc depuis la mise en place du pass vaccinal comme condition d'accès à plusieurs lieux publics (moyens de transport, administrations,...) et privés (restaurants, café, salles de sport,...).
Les antivax du Maroc, qui s’en donnent récemment à cœur joie, profitent de la baisse de la courbe épidémique dans le pays pour minimiser l’importance de ce devoir citoyen qu’est la vaccination, tout en fustigeant la décision d’imposer le passeport sanitaire. Pourtant, l’exemple autrichien balaye d’un revers de la main les arguments des anti-vaccins, au même titre que la situation sanitaire outre-Manche.
5 millions de morts dans le monde
Tout juste de retour de Glasgow après la fin de la COP26, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a appelé ses concitoyens à la prudence face à une hausse des contaminations qui a conduit, dit-il, “nos amis du continent à réinstaurer des restrictions”. Et de prévenir : “L’histoire nous a appris que nous ne pouvons pas nous permettre d’être complaisants” en pensant certainement à la flambée de cas observée ces derniers jours. En cause, l’approche de l’hiver mais aussi une immunité collective vaccinale incomplète (68,5 %).
A l’évidence, l’ombre d’une autre vague de contaminations plane sur l’Europe et le monde entier. Les pays où le taux de vaccination est élevé sont actuellement relativement épargnés. Au point qu’on en vient à se demander ce qui serait advenu du monde en l’absence de vaccins ? On ne le saura sans aucun doute jamais. Peut-être que les traitements auraient pris le relais (voir encadré). En revanche, on est sûr et certain que la pandémie de Covid-19 a déjà fait plus de 5 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse. Et c’en est déjà trop.











