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Le nouveau plan stratégique triennal, le deuxième concocté par l’AMMC après celui de 2017- 2019, est le fruit d’un travail collaboratif entre l’Autorité publique et les acteurs du marché.
Il « prend en compte les enseignements et les défis de la crise », a déclaré la présidente de l’AMMC, Nezha Hayat. Nourrie de l’expérience des dernières années, la nouvelle stratégie de l’AMMC s’appuie sur quatre grands piliers, a-t-elle indiqué en présence des principaux responsables de l’AMMC. A savoir : faciliter le recours au financement par le marché des capitaux, promouvoir une régulation adaptée à l’innovation, renforcer la protection de l’épargne en consolidant la nouvelle approche de supervision et accélérer la modernisation de l’AMMC et l’inscrire dans un processus de transformation digitale.
Des piliers déclinés en 10 leviers d’actions prioritaires et guidés par une vision centrale, a souligné Nezha Hayat, non sans relever le contexte particulier, dans lequel évolue le pays. Un contexte « marqué par la pandémie du Coronavirus dont les conséquences sanitaires, sociales et économiques sont inédites dans notre histoire moderne », a-t-elle fait remarquer.
Entrant dans les détails de la nouvelle stratégie, la présidente de l’AMMC a d’emblée concédé que le recours au marché des capitaux reste limité pour bon nombre d’entreprises, ce qui les prive de sources de financement importantes et diversifiées.
Ainsi, dans le cadre de cette stratégie, « les entreprises, particulièrement les PME, feront l’objet d’une attention particulière et de mesures spécifiques de la part du régulateur afin de les guider et leur faciliter l’accès au marché des capitaux », a-t-elle affirmé.
Sachant que l’attractivité du marché repose également sur un cadre réglementaire flexible, en ligne avec les évolutions du marché et répondant aux attentes des acteurs, l’Autorité publique entend aussi soutenir la mise en place d’un tel cadre notamment et assure qu’elle déployera des efforts spécifiques pour la mise en œuvre des nouveaux textes réglementaires.
Il est également question d’intensifier les programmes d’éducation financière en vue d’« accompagner les investisseurs et épargnants actuels et contribuer au développement et à la diffusion d’une culture de l’épargne et de l’investissement en instruments financiers parmi le grand public », a ajouté Nezha Hayat.
En ce qui concerne le deuxième pilier, l’AMMC s’appuiera sur les dernières innovations de l’industrie financière en vue d’assurer l’attractivité et la compétitivité du marché des capitaux, tout en préservant son bon fonctionnement, la protection des épargnants et la stabilité financière.
Ainsi, il sera mis en place « un cadre sécurisé, une régulation adaptée et une veille rapprochée des risques potentiels pour les investisseurs. Cela suppose également d’appréhender les évolutions à venir et les perspectives offertes par les dernières technologies qui parfois, bouleversent les modèles classiques de financement et de régulation », a expliqué la présidente de l’Autorité.
S’agissant du troisième pilier, l’Autorité publique rappelle qu’elle a renforcé sa vigilance en matière de protection de l’épargne, en déployant une nouvelle approche de supervision depuis 2019, année à partir de laquelle le dispositif de transparence des émetteurs a également été sensiblement rehaussé.
Dans sa nouvelle stratégie, l’AMMC prévoit non seulement de consolider cette nouvelle approche et de continuer à renforcer l’intégrité et la transparence du marché, mais aussi d’intensifier sa politique des contrôles en recourant notamment aux nouvelles technologies.
Enfin, le quatrième pilier, bien qu’en phase avec les meilleures pratiques à l’international, les modes de travail de l’Autorité ont été revus, tout comme les interactions avec l’écosystème ont été renforcées et la communication avec l’épargnant améliorée.
En outre, « capitalisant sur cette expérience, l’AMMC prévoit de consolider les acquis des quatre dernières années et se voit plus agile et plus innovante pour accompagner les évolutions rapides de son environnement », a indiqué Nezha Hayat affirmant que les collaborateurs sont au cœur de la stratégie de développement de l’AMMC qui poursuit sa transformation digitale.
Alain Bouithy