Il était déjà dans des conditions de stress particulièrement fortes, se trouvant dans "cette petite base de 20 personnes, au milieu de nulle part", et parce qu'il avait été envoyé en Afghanistan, après trois missions en Irak, alors qu'on "lui avait promis qu'il ne serait plus envoyé à l'étranger", a ajouté l'avocat, John Henry Browne.
Ce sergent de 38 ans, marié et père de deux enfants, s'attendait à rentrer aux Etats-Unis après son temps en Irak, où il a été blessé à la tête et au pied, et était mécontent de se retrouver en Afghanistan, toujours selon l'avocat.
Un responsable interrogé sous couvert d'anonymat par le New York Times a laissé entendre que l'homme avait bu.
"On finira par comprendre qu'il s'agit d'une combinaison de stress, d'alcool et de problèmes familiaux. Il est brusquement devenu fou", a-t-il déclaré au quotidien.
L'avocat a nié que le soldat ait eu des problèmes familiaux, tout en reconnaissant que "lui et sa famille n'étaient pas heureux de son envoi en Afghanistan", et a déclaré n'avoir "aucune information faisant état d'alcool".
Le militaire américain avait quitté au milieu de la nuit sa base du district de Panjwayi, dans la province de Kandahar (sud), avant de tuer dans deux villages avoisinants 16 personnes, dont de nombreux femmes et enfants, selon les premiers éléments de l'enquête. Il était ensuite revenu à sa base où il s'était rendu.
Il a été immédiatement transféré au Koweït, en attendant de comparaître en cour martiale. Il est possible qu'il soit jugé sur la base militaire Lewis-McChord, près de Seattle (nord-ouest des Etats-Unis), à laquelle il est rattaché, mais la décision n'est pas encore prise, a précisé l'avocat.
"Je ne sais pas s'il sera jugé au Moyen-Orient ou bien sur une base américaine, ce n'est pas encore décidé. Mais je crois qu'un procès en Afghanistan est totalement exclu", a-t-il déclaré.