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Deux poids deux mesures
Alors que l’étau se resserre autour le transport routier de voyageurs et que les responsables essaient, tant bien que mal, de recadrer le secteur, l’ONCF se met au-dessus de la loi. En effet, en cette période de pointe, les surcharges sont de mise, rien n’est fait pour assurer le bien être des voyageurs qui s’entassent comme du bétail. Peut-être bien que le souci de réaliser un chiffre d’affaires mirobolant l’emporte sur le reste. Les voyageurs, considérés comme des citoyens de seconde zone, sont livrés à eux-mêmes.
Pourtant, tous ces dysfonctionnements n’ont pas lieu d’être au sein d’un établissement public de l’envergure de l’ONCF qui se targue pourtant de disposer d’un système informatique de pointe. C’est sans doute l’occasion d’en faire bon usage. L’équation est simple et consiste à suivre le flux des voyageurs et à en tenir compte dans les opérations de vente de billets. Un jeu d’enfant mais pas pour l’équipe de Rabie Khlie, directeur général de l’office. Pourtant, ce dernier s’est doté depuis des années déjà et ce, dans la cadre d’une meilleure visibilité du suivi des ventes de billets, d’un système Intranet destiné à sa Direction commerciale et marketing. Cette application permet d’analyser les ventes-voyageurs suivant différents axes d’analyse multidimensionnelle d’une manière rapide et performante. Alors comment expliquer, dans ce cas, que les wagons deviennent des boîtes de sardines ? Comment admettre que des personnes s’étant acquittées de leur obligation en payant leurs billets s’agglutinent voire s’entassent dans des couloirs ? Nul besoin de parler des enfants qui souffrent de ces incommodités.
Mais il faut dire que la culture de la contestation n’est pas encore ancrée chez nous. Si dans un seul élan tous les voyageurs boycottaient le train et organisaient des sit-in de protestation, les choses évolueraient autrement. De son côté, la société civile ne bouge pas le petit doigt alors que l’association de protection des consommateurs ne se manifeste guère. Pourtant, Aziz Rabbah ministre du Transport et de l’Equipement, a même appelé à la création d’une association des usagers des trains pour avoir un interlocuteur à même de défendre leurs intérêts. Et dire que l’Office s’apprête à intégrer le TGV. A-t-il les moyens de ses ambitions ? Car la gestion du train, à elle seule, lui pose bon nombre de problèmes.. Mais gageons que les choses changeront.