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Ces décisions ont été prises par la commission administrative de l’UNIM lors de la réunion qu’elle a tenue samedi à Rabat pour étudier les développements de la situation et évaluer les résultats de la première phase du mouvement revendicatif qu’elle a initié pour défendre son cahier revendicatif.
Ladite commission a donné autorité au bureau national de l’Union pour gérer ces deux phases du processus revendicatif avec possibilité de tenir une réunion extraordinaire en vue de décider des mesures à prendre si le gouvernement continue à faire la sourde oreille.
Rappelons que les ingénieurs des secteurs public et privé avaient organisé samedi 12 décembre un meeting à l'Ecole nationale de l'industrie minérale à Rabat, pour protester contre le mutisme du gouvernement à l'égard de leurs revendications. Cette action de protestation a été inscrite dans le programme d'actions établi par la commission administrative réunie le 26 septembre dernier et consacrée à l'examen et à l'évolution du dialogue social.
Toutes ces actions sont l’occasion pour les ingénieurs d’exprimer leur mécontentement et surprise à l'encontre du gouvernement qui persiste à ignorer et sous-estimer leurs revendications. Une attitude incompréhensible et injustifiée du fait que lors des rencontres avec les responsables des départements du Transport, de l'Habitat et de la Modernisation des secteurs publics, ces derniers ont reconnu la légitimité de leurs revendications.
Lesdites revendications portent sur l'amélioration de leur situation matérielle et professionnelle qui ne cesse de se dégrader, l'instauration d'une formation continue, la démocratisation de la désignation aux postes de responsabilité par le biais du mérite, l'amélioration des conditions du collectif à travers les mutuelles et les œuvres sociales et la révision du système des retraites. D'autant plus que la corporation est toujours régie par un statut obsolète et une promotion interne bloquée. Sans oublier que le métier d'ingénieur risque d'être dévalorisé par une formation de mauvais aloi (programme de 10 mille ingénieurs/an) et l'absence d'une législation organisant l'exercice du métier dans le secteur privé. Tout en appelant le gouvernement à répondre favorablement aux doléances des ingénieurs, l'UNIM souligne qu'elle est décidée à poursuivre sa lutte jusqu'à l'aboutissement de son cahier revendicatif. A rappeler que les ingénieurs de l'UNIM qui ne sont pas à leur première action de protestation, avaient organisé des meetings régionaux et porté le brassard sur les lieux de travail durant la journée du 11 novembre 2009.