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De nombreuses activités et autres rassemblements qui devaient être organisés au cours des prochains jours, notamment des festivals et des réunions littéraires, politiques et syndicales ont également été annulés ou reportés, conformément aux recommandations des autorités sanitaires qui redoutent une flambée des cas du variant Omicron, déjà dominant dans plusieurs pays.
En effet, la propagation fulgurante de ce variant au niveau planétaire et sa progression préoccupante dan le voisinage européen du Maroc inquiète également les spécialistes. «Si la propagation du variant Omicron passe à la vitesse supérieure, une partie significative de la population tomberait simultanément malade et/ou serait mise en quarantaine», tient à mettre en garde Dr Abdelilah.K, médecin anesthésiste au CHU Ibn Rochd de Casablanca, tout en mettant la lumière sur un risque important de perturbations dans le fonctionnement des infrastructures sanitaires. «En effet, la vitesse de propagation de ce virus est extraordinaire et il va certainement finir par prendre le dessus sur les autres variants», précise-t-il. «Au Royaume-Uni, l’un des pays les plus touchés parle variant Omicron, le nombre de cas double tous les deux ou trois jours», note Dr Abdelilah. «C’est le rythme enregistré au tout début de la première vague quand il n’y avait aucune mesure barrière. C’est vraiment très inquiétant», souligne-t-il, avant de rappeler que même s’il reste beaucoup d’incertitudes sur la sévérité de ce variant, il faut tout de même surveiller cela de très près. «Le renforcement des mesures nécessaires, individuelles et collectives, permettra également d’étaler et donc d’alléger l’impact sur le système de soins», explique notre interlocuteur, en évoquant les gestes barrières, le port du masque mais aussi les mesures d’aération des lieux clos comme des «mesures faciles à appliquer». «Nous devons donc collectivement nous ressaisir», a-t-il martelé. «Le masque a été progressivement ôté, notamment entre personnes vaccinées. Mais il faut absolument le remettre», estime ce spécialiste. «Que ce soit pour les personnes vaccinées comme pour les non vaccinées, le masque de protection reste un outil très important dans la lutte contre la propagation du Covid-19», affirme-t-il, tout en insistant sur l’importance de la vaccination qui, selon lui, a certainement évité le pire, en restant puissante contre les formes graves malgré une rapide perte d'efficacité sur les contaminations. «Si nous ne disposions pas d'une vaccination massive de la population, nos hôpitaux seraient déjà débordés depuis plusieurs semaines», a estimé Dr Abdelillah.K.
D’ailleurs les scientifiques ont dès le début étaient clairs à ce sujet et avaient mis en garde les décideurs des quatre coins du monde: «Nous ne dominerons pas le virus si le monde entier ne suit pas le rythme dans la course à la vaccination», avaient-ils prévenu.
Il y a, en effet, beaucoup d'inégalités dans les taux de vaccination et les pays africains sont en queue de peloton, loin derrière les pays disposant de plus de ressources. Seulement 10% de la population totale de l'Afrique a reçu au moins une dose. En Europe, aux Etats-Unis et au Canada, et même en Amérique latine, ce pourcentage dépasse les 60%. Et pour parler de niveaux raisonnables d'immunité, les experts soulignent que plus de 80% de la population mondiale doit être complètement vaccinée.
En plus, il a été démontré que les vaccins protègent non seulement contre les formes les plus graves de la maladie, mais ont également un impact significatif sur le ralentissement de la transmission de l'agent pathogène. Un large échantillon de la population non vaccinée, comme c'est le cas dans la plupart des pays africains, est un terrain propice à la circulation incontrôlée du virus, à sa mutation et à l'apparition de variants comme l'Omicron.
Au Maroc, même s’il reste du chemin à parcourir, la couverture vaccinale a bien progressé. Le nombre de primo-vaccinés a atteint 24.494.374, celui des personnes ayant reçu deux doses s'élève à 22.831.921, alors que 2.303.525 personnes ont eu trois doses. De quoi permettre au Royaume de se tourner à nouveau vers ses ambitions consistant à vacciner 80% de la population.











