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Si l’acquisition de vaccins anti-Covid-19 a coûté au Royaume plus de 6 milliards de dirhams à fin septembre 2021, le nombre exact de vaccins gaspillés n’est pas disponible, car le ministère de la Santé n’a jamais révélé ces chiffres. Ce qui amène certains spécialistes à se demander si les responsables en tiennent le compte ou pas. «Quoi qu’il en soit, ces chiffres devraient continuer de grimper et le nombre de vaccins périmés et jetés risque d’augmenter fortement, puisque l’intérêt des citoyens pour la vaccination a drastiquement diminué par rapport à l’été dernier», a révélé notre spécialiste.
«La mise au rebut des vaccins est certes profondément regrettable, mais l’OMS recommande que ces doses périmées soient retirées de la chaîne de distribution et éliminées en toute sécurité», estime ce membre du Comité scientifique national, faisant savoir que «la durée de conservation d’un vaccin indique l’intervalle de temps pendant lequel ce vaccin conserve son activité, sa stabilité et son efficacité sous une température de stockage donnée». Notre source a également tenu à rappeler que «les dates de péremption n’altèrent pas l’innocuité des vaccins mais sont plutôt liées à l’activité du vaccin et au degré de protection qu’il confère». «Des communications publiques plus larges peuvent également être nécessaires pour donner l’assurance que les questions de dates de péremption ont davantage trait à l’activité vaccinale et aux performances des vaccins qu’au problème d’innocuité», a-t-il insisté, avant de souligner l'importance de «la synchronisation des campagnes de vaccination avec la durée de conservation d’un vaccin à son arrivée dans un pays dans le but de faciliter l’utilisation des stocks avant leur date de péremption et pour prévenir et réduire au minimum les gaspillages».
Cependant, au lieu de détruire les vaccins périmés, certains pays ont préféré attendre, dans l’espoir que le producteur du vaccin ou l’Agence européenne des médicaments annonce une éventuelle prolongation de la période de validité. Une mesure à laquelle le bureau européen de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’est pas favorable et appelle, par conséquent, les pays à éliminer les vaccins périmés conformément aux directives nationales sur la gestion des déchets vaccinaux. Mais uniquement si le don n’est pas possible. Il serait, en effet, plus correct que les doses soient partagées avec d’autres pays qui en ont un besoin urgent et ce dans un délai raisonnable avant la date d’expiration afin que le pays bénéficiaire puisse les utiliser. Mais jusqu'à aujourd'hui, aucun indice ne permet de savoir si le Maroc optera pour cette option ou pas.
Il est, par ailleurs, à noter qu’au cas où il n'existerait pas de procédure particulière pour l’élimination des vaccins anti-Covid19, leur destruction doit être conforme aux directives nationales existantes quant à la destruction sans risques des vaccins. En cas d’absence de protocole standard, les pays peuvent se référer aux Principes directeurs relatifs à l’élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilisés pendant et après les situations d’urgence, mis en place par l’OMS.
La vaccination, un facteur déterminant dans la préservation de la santé publique
De nombreux professionnels de la santé ont insisté sur l'importance d’une adhésion massive et complète à la campagne de vaccination anti-Covid pour faire face à la pandémie. Lors d’un rendez-vous scientifique, professeurs, spécialistes et experts ont été unanimes à appeler tout le monde à se faire vacciner (1ère, 2ème et 3ème dose), soulignant qu'il s'agit là du «seul et unique moyen de faire face à ce virus». La vaccination, ont–ils fait savoir, est également déterminante dans la préservation de la santé publique de la population, particulièrement pour les personnes à risques et celles souffrant de maladies chroniques comme le diabète. Le chef du service des maladies infectieuses au CHU Ibn Rochd de Casablanca, Marhoum Filali Kamal a notamment déploré, dans une déclaration relayée par la MAP, le relâchement constaté à cet égard de la part des citoyens, et qui survient, de surcroît, alors que de nouveaux variants du virus se propagent dans plusieurs régions du monde. «Il s’agit essentiellement du variant Omicron», a précisé le médecin, soulignant que «nous avons besoin d’avoir une population qui soit parfaitement vaccinée pour faire face à ce nouveau variant. Or nous sommes un peu loin d'une vaccination correcte». «La troisième dose du vaccin est extrêmement importante pour avoir une immunité suffisante», a insisté M. Filali Kamal.
Pour sa part, Moulay Taher Alaoui, président du Comité scientifique chargé de la stratégie nationale de vaccination antiCovid-19, s’est montré plus optimiste en soulignant que le cas du Maroc est «singulier» par sa stratégie mise en place en vue de protéger la population contre le virus. «Nous sommes un pays de vaccination», s'est-il réjoui, rappelant que dès l'apparition du nouveau coronavirus, le Maroc a mis en place une stratégie unique et efficace, basée notamment sur la mobilisation de 3300 centres de vaccination.
De son côté, le président de la Société marocaine des sciences médicales, Dr Moulay Saïd Afif a fait savoir que la troisième dose est importante pour éviter d’avoir beaucoup de personnes en réanimation en cas de nouvelle vague de l’épidémie.
Concernant la vaccination des enfants, Dr Ahmed Abdelaziz Bousfiha, spécialiste en pédiatrie, a estimé qu’il s’agit d’une nécessité urgente dans la mesure où les enfants représentent plus de 50% de la population mondiale. «Il est vrai que les effets du Covid-19 demeurent moins néfastes sur les enfants mais ceux porteurs de virus constituent de grands facteurs de propagation du coronavirus et de sa mutation d'où l'importance des trois doses pour les enfants âgés de 17 ans et moins», a-t-il souligné. Selon lui, la pratique et les statistiques ont révélé l'importance de la vaccination qui ne se limite pas à l'immunisation contre le coronavirus mais la dépasse pour englober également les maladies pulmonaires.










