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En effet, rien ne va plus entre eux et le ministère de l’Equipement et du Transport. Et pour cause : la suspension de l’examen du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) depuis quatre ans.
Karim Ghellab, l’ancien ministre de tutelle et actuel président de la Chambre des représentants, a jugé bon de suspendre ces examens jusqu’à la restructuration hypothétique du secteur de contrôle technique des véhicules, objet de certains dysfonctionnements et irrégularités au niveau de sa gestion et de son fonctionnement.
Le département a jugé également cette suspension opportune tant qu’il n’y a pas déficit en techniciens en contrôle technique. Une interruption qui n’a que trop duré puisque quatre promotions du CNTR sont en attente du passage de l’examen professionnel pour avoir la qualification nécessaire à l’exercice de leur métier.
« Sans CAP, on ne peut rien faire. C’est notre sésame pour exercer ce métier. On nous interdit même de passer des stages », nous a révélé avec amertume un des lauréats du CNTR. « On se considère comme en chômage forcé imposé par le ministère de l’Equipement et du Transport qui nous prive de notre droit d’accéder au marché du travail », nous a lancé un autre.
Pour lui, la position du ministère de tutelle est incompréhensible d’autant plus que les raisons avancées pour justifier la suspension ne tiennent pas debout. « On n’arrive pas à comprendre à quoi jouent les responsables de ce département. Trop d’improvisation caractérise leur traitement de ces dossiers. En effet, nombreux sont les lauréats qui se demandent pourquoi ce ministère a accepté de faire passer l’examen du CAP à la promotion 2009 sans pouvoir pour autant lui fournir de cartes professionnelles. Et c’est le cas également pour la promotion de 2010 qui a passé les examens écrits sans pouvoir passer les examens oraux. Quant aux lauréats de 2011, ils ont seulement passé les examens de l’Office de formation professionnelle (OFPPT) », nous a-t-il expliqué.
Mieux, notre source estime que l’argument selon lequel le secteur n’a pas besoin de techniciens est faux. « Beaucoup de centres de contrôle sont à la recherche des techniciens diplômés. Le secteur en perd chaque année des dizaines à cause des départs à la retraite pour certains ou à cause de la suspension de la validité de leurs cartes professionnelles pour faute professionnelle pour d’autres», nous a-t-il indiqué.Notre source va même plus loin. Elle s’est interrogée sur le fait de savoir pourquoi le ministère ainsi que l’OFPPT s’entêtent à laisser ouvertes les portes du CNTR à de nouveaux lauréats alors que le marché du travail est soi disant saturé.
« Notre patience commence à être sérieusement entamée. On en a marre d’attendre près de quatre ans sans qu’une ébauche de solution ne pointe à l’horizon », nous a confié notre source avant de conclure : « Il est temps pour Rebbah de redresser le tort causé par son prédécesseur en permettant aux 800 lauréats en chômage forcé de passer leur CAP».