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"La question de l'arrêt des hostilités incombe entièrement aux Houthis et à (Ali Abdallah) Saleh", l'ancien président, leur allié dans la guerre contre le gouvernement reconnu internationalement, a déclaré Adel Al-Jubeir.
"Ce sont eux qui ont commencé (cette guerre) et ce sont eux qui la poursuivent", a ajouté le ministre saoudien lors d'une conférence de presse conjointe à Ryad avec son homologue français Laurent Fabius.
Partis l'an dernier de Saada, leur fief dans le nord du Yémen, les Houthis, aidés par les unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Saleh, se sont emparés de larges pans du territoire yéménite, dont la capitale Sanaa.
Une coalition arabe conduite par Ryad et mise sur pied fin mars a permis aux forces anti-rebelles de reconquérir cinq provinces du sud, dont Aden, la deuxième ville du pays.
La coalition poursuit son offensive pour rétablir l'autorité du président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui exige l'application de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU sommant les rebelles et leurs alliés de se retirer des territoires conquis et de restituer les armes à l'Etat.
L'ONU peine à favoriser une solution politique au Yémen pour mettre fin à la guerre qui a fait, selon elle, près de 5.000 morts, dont de nombreux civils.
Le ministre français des Affaires étrangères a pour sa part indiqué que Paris soutenait les efforts déployés en vue d'un règlement politique au Yémen, indiquant toutefois que "toutes les parties" devraient accepter de se mettre autour de la table des négociations.
Le ministre faisait partie de la délégation du Premier ministre français Manuel Valls, qui a achevé mardi une visite officielle en Arabie saoudite.
Par ailleurs concernant l’aide humanitaire, un tanker est arrivé mardi au port yéménite d'Hodeïda, sur la mer Rouge, pour la première fois depuis trois semaines, transportant une cargaison très attendue de carburants, a-t-on appris auprès des autorités portuaires.
Le cargo patientait dans les eaux internationales depuis deux mois. Neuf autres bâtiments sont à l'ancre à une soixantaine de milles au large du port, attendant à leur tour l'autorisation de gagner Hodeïda.
Le Yémen est en pleine situation de crise humanitaire mais l'acheminement de l'aide se heurte aux combats en cours entre la coalition saoudienne et les rebelles chiites Houthis qui interdisent tout accès aérien ou maritime sur de longues périodes.
D'après des représentants d'agences humanitaires internationales, le trafic maritime est en outre ralenti par des inspections menées par la coalition saoudienne pour éviter la contrebande d'armes.
Le général saoudien Ahmed al Asseri, porte-parole de la coalition, a opposé un démenti, affirmant que les forces coalisées n'essaient pas d'empêcher les bateaux d'atteindre Hodeïda.